Les contrats par le régime de Macky Sall et certaines entreprises étrangères étaient au cœur des interrogations des députés, lors des 5 séances de questions d’actualité. Mouhammad Boun Abdallah Dionne n’a réitéré que le « Sénégal auara 25% des découvertes ».
Par Mamadou SARR
Malgré une heure de temps de retard, il y avait surtout un air de déjà vu et déjà entendu à l’Assemblée nationale. Pour la cinquième fois du genre, on avait l’impression d’avoir entendu les mêmes questions venant des députées et les sempiternelles réponses apportées par l’exécutif avec sa tête le Premier ministre.
A la première question du député Apr de Fatick, Fatou Diouf, le chef du gouvernement, par ailleurs ministre de l’Energie depuis le limogeage de Thierno Alassane Sall est resté constant, évoquant abondamment les dispositions du code pétrolier voté en 1998. Celui-ci dispose, selon Mouhammad Boun Abdallah Dionne « le Sénégal aura au minimum 25% des découvertes lors de l’exploitation » et des « 10% des bénéfices iront à la société nationale, en l’occurrence Petrosen ». Toujours d’après Dionne, les sociétés détentrices des permis de recherche et d’exploration peuvent prétendre entre 50 et 75% de la production. Cependant, au-delà de 100 milles barils/jour, la répartition devient équitable : 50% pour chacun, sans compter la taxe de 30% d’impôts sur les sociétés.
Toutefois, d’après Mouhammad Boun Abdallah Dionne, « aucune goutte de pétrole, aucun mètre cube de gaz ne sont pas encore sortis », signalant, dans la foulée que les entreprises américaines, britanniques et australiennes qui explorent en offshore avec la technologie sismique 3D sont à plus 500 milliards d’investissement, en raison de 500 millions/ jour de location des bateaux exploreurs.
Comme pour boucler la boucle, le député Aida Mbodji, présidente du groupe parlementaire libéral qui est intervenue en dernier lieu parmi les douze orateurs de la séance de 122 minutes, a ajouté une couche sur la lancinante question du pétrole et du gaz. Et comme le prévoit, le règlement de l’assemblée nationale, c’est le Premier ministre est monté au créneau pour clarifier à nouveau. « Pour ce qui des dossiers du pétrole et du gaz, il faut savoir raison garder », a rétorqué d’emblé le Premier ministre. Ajoutant qu’avant de « partager la richesse, il faut la créer ». Il n’a pas manqué d’annoncer que la société américaine Cairn Energy qui explore aux larges de Sangomar offshore a confirmé la découverte de pétrole dans un 6e puits , non annoncer le volume des réserves pétrolières ainsi découvertes. De l’avis de Mouhammad Boun Abdallah Dionne, par ailleurs charge de l’Énergie, « les hydrocarbures sont un secteur spéciale et spécialisée » dont n’importe qui ne pas parler. Selon lui, « le meilleur spécialiste du pétrole et du gaz qu’il faut suivre les orientations est le président Macky » qui a eu l’idée de mettre sur pied la Commission pétrole et gaz pour réfléchir sur la répartition des revenus des hydrocarbures selon la règles des 3/3, c’est-à-dire l’une réservé aux infrastructures, l’autre au gouvernement et la dernière part sera réservée aux générations futures.
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