Le mois de ramadan traduit un mois de changement pour certains ouvriers. À la question de savoir comment s’organisent ces derniers durant ce mois béni, nous avons discuté avec des ébénistes qui expliquent ce qu’ils font au cours de ce mois.
Des menuisiers rencontrés hier, comme Ismaïla et ses camarades, expliquent comment ils s’organisent pour appliquer correctement leur travail. Autrement dit, comme il se doit. À ce propos, il ne constate aucun changement durant ce mois béni. Poursuivant ses propos, il dit que «tous les jours, je quitte Rufisque pour venir à liberté6.» À la question de savoir quel est son programme au cours de ce mois de ramadan il fait savoir qu’«il n’y a apparemment aucun changement de programme pour moi. Je me lève très tôt le matin pour rejoindre mon équipe. Ce qui est dans mes habitudes.» Avant d’ajouter que sa seule difficulté est le fait de rompre le jeun dans l’atelier, mais à part cela, il ne rencontre presque pas de difficultés. Surtout que son travail ne l’empêche pas de sacrifier son devoir de musulman comme il se doit. D’un autre côté, son camarade informe que «le constat qu’il peut noter n’est autre que la hausse de certains prix.» Selon lui, les premiers jours du mois de ramadan, n’est pas un problème pour eux car, explique-t-il, «je quitte Keur Massar après avoir mangé à l’aube. Pour ce faire, je termine de très bonne heure. Ainsi, je peux rompre le jeun avec ma famille puisque je termine entre 16 heures 17 heures.»
Non sans souligner que c’est à la deuxième quinzaine du mois de ramadan qu’ils ont plus de travail car, les commandes ne cessent de se multiplier. «Pour cette raison, je n’ai pas d’autres choix que de rester pour rompre le jeun avec mes collègues.» À l’en croire, le mois de ramadan n’est point un problème pour eux, non sans réfuter le fait que les gens disent que les ouvriers n’ont pas l’habitude de jeuner. Il appelle ceux qui font de telles allégations d’arrêter de jouer avec la religion. «C’est si rapide que tu ne te rends pas compte que tu as jeûné au moment où tu travailles. Et, c’est le devoir de tout bon musulman de sacrifier de son devoir de jeûner», a-t-il terminé