Aissatou Diomne va plus faire recours aux agences de placement de bonnes pouravoir une domestique. En effet, après en avoir recruté une, à savoir Rokhayatou Diouf,auprès desdites agences, elle s’est fait voler la somme de 400 mille francs CFA.
Le délit de vol à l’occasion du service est de plus en plus récurrent dans les rôles des tribunaux. Pas plus tard qu’hier, un fait similaire a été évoqué à la barre du tribunal d’instance de Dakar.
La prévenue, Rokhayatou Diouf, est attraite à la barre de cette juridiction par son employeur Aissatou Diom. Cette dernière, qui l’avait embauchée comme domestique, renseigne que la comparante a subtilisé ses 400 mille francs CFA. Ce, dès son premier jour d’emploi. A en croire la plaignante, c’est par le biais d’une agence de placement qu’elle a embauché Rokhayatou.
“Elle est venue s’installer chez moi le vendredi et à pris service le samedi. D’ailleurs, ce jour-là, elle avait commencé à faire le ménage. Mais, à un moment, elle m’a demandé la permission d’aller à l’agence et qu’elle n’allait pas tarder. Elle a duré là-bas, mais j’étais loin de me douter de son forfait. C’est au moment de payer la femme qui faisait le linge que j’ai constaté la disparition de mon argent et automatiquement, j’ai pensé à elle’’, relate la partie civile qui soutient que la prévenue est restée injoignable pendant plusieurs jours.
D’après elle, c’est avec le concours de son fiancé qui est gendarme qu’elle a pu retrouver sa voleuse. Elle précise que Rokhayatou changeait constamment de puce, espérant qu’elle n’allait jamais être localisée. Entendue, la prévenue, née en 1985 et mère d’un enfant, reconnait les faits.
“C’est dans son armoire que j’ai pris l’argent. Je suis allée par la suite au marché ‘Samedi’ dans une boutique de prêt-à-porter pour acheter des vêtements. J’ai aussi acheté des chaussures et des sacs à main avec ce fric’’, a-t-elle déclaré.
Elle affirme également qu’elle a pu faire la bamboula avec le reste de l’argent et a même loué une chambre meublée pour deux jours. Sa cavale a pris fin, quand le gendarme l’a piégée en lui faisant croire qu’il voulait une domestique. Alors qu’elle avait également, grâce à une autre agence de placement, trouvé un autre emploi.
“Quand comptes-tu payer la plaignante ?’’, lui a demandé la juge. Rokhayatou Diouf de lui rétorquer : “J’ai dépensé tout l’argent. Après avoir fait mon shopping, il ne me restait que 70 mille francs CFA pour régler certains de mes besoins. Je n’ai que ma mère et elle n’a pas les moyens pour le faire.’’
A la suite de la plaignante qui a sollicité la restitution de son argent, le délégué du procureur de la République a requis l’application de la loi pénale.
La juge, après avoir reconnu la prévenue coupable, lui a infligé une peine de 2 ans de prison dont six mois ferme. Elle doit également allouer à la partie civile la somme de 400 mille francs CFA, en guise de réparation du préjudice causé. La contrainte par corps a été fixée au maximum.