Reddition ou règlement de comptes avec l’ancien régime ?

Avec ce nouveau régime, la reddition des comptes a été tant réclamée. Après avoir bien eu une majorité « confortable » à l’Assemblée nationale, l’heure est maintenant à la reddition des comptes que certains même considèrent de « règlement de comptes ». La question est sur toutes les lèvres. Depuis que l’actuel régime a lancé la reddition des comptes, Lat Diop a ouvert le bal. L’ancien ministre qui a été déféré devant le parquet financier, a été placé sous mandat de dépôt, après une semaine de garde à vue. Il est poursuivi pour 3 chefs d’inculpation : détournement de deniers publics pour 8 milliards, blanchiment de capitaux et extorsion de fonds, a appris Emedia. Ces proches déplorent qu’il soit envoyé en prison «sans aucun rapport, même pas interne».

Ensuite un autre dignitaire même s’il était un ancien ministre de l’Énergie sous le régime d’Abdoulaye Wade a été inculpé puis placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 2e cabinet du tribunal de grande instance horsclasse de Dakar. Il est poursuivi pour abus de biens sociaux. S’en est suivi l’homme d’affaires Tahirou Sarr. Sa présence devant le collège des juges d’instruction du Pool Judiciaire Financier (PJF) n’a pas révélé de surprise. Entendu au lendemain de l’inculpation du député maire des Agnams, Mouhamadou Ngom dit Farba, le directeur général de la société Sofico a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. Tahirou Sarr a ainsi rejoint en prison Farba Ngom dont l’immunité parlementaire a été levée, le 24 janvier dernier. Troissur quatre dignitaires de l’ancien régime sont déjà en prison. Selon certaines indiscrétions, d’autres personnalités sont en ligne de mire du pool judiciaire financier. Une affaire à suivre.