La 71e Session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour l’Afrique s’est ouverte, ce mardi 24 août, en format virtuel. Les débats ont tourné autour de la riposte contre la pandémie de la Covid-19.
Prononçant la déclaration du Sénégal à ce rendez-vous, la directrice générale de la Santé publique, Docteur Marie Khémesse Ngom, a d’emblée fait savoir : “Depuis 2020, nos pays sont particulièrement éprouvés par la pandémie de la Covid-19. Une crise sanitaire sans précédent qui a secoué tous les systèmes de santé, même les résilients. Les personnels de santé et d’appui aux soins, malgré leur charge de travail élevé, ont fait preuve de résistance, d’efficacité dans l’action pour faire face à la pandémie de la Covid-19. Ils sont à féliciter au plus haut niveau dans tous les Etats membres.”
Certes, dit-elle, “l’Afrique n’a encore les prévisions sombres annoncées, mais nous avons été fortement éprouvés par la circulation des variants dits préoccupants (surtout le Delta) qui ont engendre une forte mortalité et un nombre important de cas graves dans nos pays”.
La directrice de la Santé du Sénégal de soutenir que “cette épreuve des pics épidémiques dans la région a montré que nos gouvernements doivent investir davantage dans la santé, notamment dans les préparations aux épidémies et le renforcement des systèmes nationaux de santé, pour soutenir le développement et la sécurité sanitaire”.
Ainsi, avance-elle, le Sénégal a démarré le relèvement du plateau technique par le renforcement des équipements des structures, l’ouverture de quatre hôpitaux de niveaux 2 et 3, et un recrutement massif d’infirmiers et de sages-femmes pour assurer un fonctionnement continu de son système de santé.
“Nous saluons les efforts consentis par l’Union africaine et l’Initiative Covax, dans le cadre de la vaccination. A ce titre, le Sénégal a vacciné 1 147 553 personnes. Cela dit, nous sommes convaincus que la production locale doit être encouragée dans les plus grands pôles de notre région, pour que le continent ne soit pas victime d’injustice et d’iniquité dans l’acquisition et la distribution des vaccins”, indique le Dr Ngom.
Dans cette optique, poursuit-elle, le Sénégal travaille activement, avec l’appui de ses partenaires, à la réalisation du projet de production de vaccins anti-Covid-19 par l’Institut Pasteur de Dakar, d’ici le début de l’année 2022, après la production de tests Diatropix.
“Dans la perspective de relance post-Covid et d’une plus grande résilience, le Sénégal a élaboré un plan d’investissement sectoriel 2020-2024 de 574 091 018 191 F CFA pour renforcer ses équipements, infrastructures et ressources humaines”, a déclaré le docteur Marie Khémesse Ngom.