Après avoir décrété 48 heures de grève en soutien aux étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar qui réclament la réouverture immédiate de leur université, les professeurs membres du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), ont rencontré, hier, leur ministre de tutelle Moussa Baldé, pour discuter de la question.
Mais d’après Rfm, c’est la déception totale du côté des enseignants, au sortir de cette rencontre. D’après David Célestin Faye, le secrétaire général du SAES, aucune avancée n’a été notée. Il souligne que le ministre s’est limité à exiger la levée du mot d’ordre de grève, tout en refusant de se prononcer sur la réouverture des universités.
« Il n’y a eu rien de nouveau dans cette rencontre et l’on s’y attendait. Durant toute la rencontre, tout ce qui venait de la bouche du ministre, c’est la levée du mot d’ordre. C’était la seule chose qui l’intéresse, alors que ce que nous exigeons aujourd’hui, c’est le respect de la parole donnée. Les engagements que le gouvernement a pris avec le syndicat doivent être respectés. Nous exigeons aussi la sécurisation et la réouverture immédiate des universités pour sauver l’année 2022-2023. C’est notre principale revendication, parce que ces enseignements à distance ne sont que des tromperies. Malheureusement, nous ne sommes pas rassurés par la position du ministre au sortir de cette rencontre. C’est une déception totale », se désole David Célestin Faye sur Rfm.
Toutefois, les professeurs dégagent toute responsabilité, en cas d’année blanche. «L’alerte que nous lançons, c’est que nous sommes en train de perdre l’année 2022-2023. Nous avons déjà perdu assez de temps. Il faudrait que l’on puisse rouvrir immédiatement les universités. Nous sommes ouverts à toutes discussions, mais si ça persiste, nous allons vers une année blanche et nous ne voulons pas atterrir à ce stade », ajoute-t-il.