Il es vrai que notre souffle, on en a besoin à chaque instant de notre vie et encore plus si l’on fait du sport. Voici quelques exercices à faire au calme, sans forcer, pour doper nos capacités respiratoires.
La suspension du souffle
Faire des suspensions entre l’inspiration et l’expiration est une forme de respiration taoïste. Elle permet d’augmenter la puissance de son souffle et de l’allonger ; à terme, on ressent une meilleure diffusion de l’oxygène dans l’organisme. Top avant un effort, pour développer son énergie.
1 . L’exercice : Debout, jambes légèrement écartées, épaules basses, omoplates détendues, genoux déverrouillés et bassin basculé vers l’avant, rentrez légèrement le menton : inspirez par le nez longuement mais doucement. Faites une pause courte, qui peut durer 5, 10 ou 20 secondes. Puis expirez par le nez tout aussi doucement. A faire 50 fois de suite, à son rythme.
2. La respiration alternée
Cette technique de yoga qui consiste à inspirer avec une narine et à expirer avec l’autre est un bon moyen pour rééquilibrer le souffle : il y a toujours une narine que l’on sur-utilise. Grâce à cette harmonisation droite-gauche, on gagne en clarté d’esprit tout en oxygénant notre cerveau.
L’exercice : posez votre index et votre majeur de la main gauche entre vos 2 yeux. Bouchez la narine gauche avec le pouce, inspirez par la narine droite, puis bouchez la narine droite avec l’annuaire et expirez. Inspirez alors avec la narine gauche, puis expirez par la narine droite (en bouchant la gauche). Faites ainsi une quinzaine de cycles complets.
3. Le gonflage de ballons
S’exercer à gonfler des ballons est un très bon entraînement pour les poumons, le diaphragme, les muscles intercostaux et abdominaux (surtout le transverse). Si on est sportif, cela permet d’augmenter ses capacités. En effet, la fatigue des muscles respiratoires empêche une bonne irrigation des muscles locomoteurs, donc une baisse des performances.
L’exercice : commencez par expirer, puis inspirez en poussant l’air au fond du ventre. Sentez d’abord les côtes s’ouvrir et, en dernier, le haut de la cage thoracique. Lorsque les épaules commencent à se soulever légèrement, soufflez l’air dans le ballon en serrant le transverse (le muscle au-dessus du pubis). Effectuer 10 gonflages de ballons à la suite.
4. Le stress, ennemi de notre respiration
Vous avez du mal à respirer ? C’est peut-être un problème de stress. Yves Réquéna, médecin acuponcteur et directeur de l’IEQG (institut européen de qi gong et yang sheng) répond à nos questions.
Pourquoi la respiration, cet acte si naturel, devient parfois problématique ?
En dehors d’une pathologie respiratoire ou de l’abus tabagique, le fait de mal respirer au quotidien est lié au stress, aggravé par les fragilités émotionnelles et une méconnaissance du corps. Avec le stress, la respiration devient thoracique et incomplète, les émotions enfouies contractent le diaphragme. Je vois quotidiennement des patients exprimant cette gêne respiratoire qui se traduit par des palpitations, des douleurs à la poitrine ou un sentiment d’oppression.
Quelles sont les conséquences sur le corps et la santé ?
Quand on respire mal, l’organisme présente les signes d’un état d’alerte : la fréquence cardiaque et la tension montent, la digestion se ralentit…
Que faire en cas de difficulté respiratoire ?
Avant tout, il faut éviter de prendre des tranquillisants ! La première manœuvre consiste à apprendre à respirer. Par exemple avec le yoga, le Qigong ou la sophrologie.
Que gagne t-on à mieux maîtriser ses capacités respiratoires ?
Dans la pensée chinoise, « air » et « énergie » sont un seul et même mot : Qi. Chaque respiration pousse le Qi, fait circuler l’énergie dans le corps, le sang et les méridiens. Mieux on respire, plus l’énergie circule harmonieusement, et plus elle est capable de dissoudre les nœuds émotionnels à l’origine des maladies selon les mêmes études.