Le journal d’écrire : “Le concept Ubi Tey, Jàng Tey pourrait même se réduire à sa plus simple expression comme celui tant galvaudé d’un Sénégal Émergent. Un slogan, rien qu’un slogan, comme nous y a habitués le régime en place depuis sept ans. D’ailleurs, cette idée qui voudrait que les apprenants se mettent immédiatement au travail le jour de l’ouverture des classes n’a jamais été appliquée. C’est même utopique de la voir se réaliser un jour sur toute l’étendue du territoire national. Déjà, les syndicats du G20 annoncent le boycott de la rentrée des classes prévue aujourd’hui à cause de la non-effectivité de l’application des accords du… 17 février 2014. Une parole gouvernementale donnée qui n’est jamais tenue. Ces enseignants ne veulent pas non plus du ministre Cheikh Kanté devant assurer le monitoring des négociations”.
Et de conclure : “D’autres problèmes émergent avec des écoles inondées, l’absence de matériels didactiques en plus de l’état de délabrement de certains établissements comme à Saint-Louis où il est sérieusement question de ventiler les potaches de certaines écoles menaçant ruines. Des maux qui sont bien sénégalais et que l’on peine à soigner depuis des décennies. Pour le Ubi Tey, Jàng Tey, donc, il faudra repasser. Pour cause, l’État a d’autres priorités que notre École. Un sort de délaissement et d’abandon que le monde scolaire partage avec le secteur de la santé, plus malade que les patients que reçoivent nos structures sanitaires. Ainsi va le Sénégal. Pas de doute, l’émergence est à portée de main”.