Le ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle et de l’artisanat s’est rendu le mardi 23 juin dans la région de Kédougou pour s’enquérir des dispositions prises quant à la rentrée de ce jeudi 25 juin. Sur place, après avoir visité les salles de classe du Lycée technique industriel et minier, Mamba Guirassy, le ministre Dame Diop s’est rendu à l’école Bakary Seck, pour constater les dispositions prises.
Par Cheikhou KÉÏTA
Venu en même temps au nom de son collègue du ministère de l’Éducation nationale, Mamadou Talla, le ministre de l’Emploi, de la formation professionnelle et de l’artisanat s’est ensuite entretenu à la gouvernance avec l’ensemble des autorités administratives, éducatives et territoriales.
Le ministre a tout d’abord salué les efforts fournis dans la lutte contre le Covid-19, qui ont permis à Kédougou d’être aujourd’hui à zéro cas. L’édile de la ville qui a été autorisé en premier à prendre la parole par le gouverneur Saër Ndao, a fait savoir que le Lycée technique de Kédougou est incontournable pour la mise en valeur du Pse dans la région. Selon Mamadou Hadji Cissé, cet établissement technique peut être un levier pour le développement de la région à côté de l’orpaillage, l’activité-phare de bon nombre de gens. M. Cissé a souligné le manque de formation des jeunes qui les empêche d’avoir de l’emploi dans les industries minières.
La conseillère économique, sociale et environnementale, Adja Aïssatou Aya Ndiaye, est, quant à elle, revenue sur l’effort des femmes “bajenu gox” et autres dans la sensibilisation contre la pandémie avant d’évoquer la situation des transformatrices de produits locaux, qui rencontrent d’énormes difficultés à rembourser les prêts bancaires en cette période et à payer les travailleuses dans les différentes unités de transformation.
Tout de même, elle a montré l’engagement des femmes à accompagner leurs enfants dans la reprise des cours le 25 juin. Pour mieux imprégner le ministre sur les dispositions prises dans les différents établissements de la région, le Sg de l’IA, au nom de la structure, Inspecteur Diakhaté s’est réjoui de la présence du ministre à leur côté, et qui d’ailleurs, les motive dans ce contexte, à s’engager dans la reprise des cours. Il a rendu compte des dispositions prises par les acteurs, partant de la note d’orientation du ministère de l’Éducation, qui les a conduits à organiser des Crd. C’est ainsi qu’il a fait savoir que toutes les dispositions sont assurées pour la réouverture du 25 juin, citant l’ensemble des dispositifs nécessaires présents dans les écoles : 5 masques par élève, au moins 2 thermo-flashs par établissement, des gels hydro-alcooliques, des salles d’isolement, entre autres. Cependant, malgré ces efforts, l’Inspecteur Diakhaté n’a pas manqué de soulever un hic, noté au niveau de la création des comités de veille et d’alerte dans les écoles avec les parents d’élèves, mais rassure qu’il y a 85% de fonctionnalité.
Le ministre, parlant de l’importance du Lycée technique, a tout simplement fait savoir qu’il fait partie de ceux qui pensent que Kédougou ne doit pas être une région à vocation minière mais agricole. C’est partant de ce constat qu’il a annoncé la construction de centres de formation dans les trois départements de Kédougou pour les jeunes. «Nous allons beaucoup faire dans la formation des jeunes et qui doit passer par les Collectivités territoriales et par la bonne communication», a-t-il laissé entendre.
Dame Diop a posé la question de savoir le taux de présence des enseignants dans la région pour la reprise. Et pour sa part, l’Ief de Kédougou, Mamadou Barry, l’a rassuré sur la présence effective de tous les chefs d’établissements et directeurs d’école, et que, sur plus de 500 enseignants seuls un peu plus de 80 étaient absents en période de confinement. Convaincu de ce qu’il a retenu des techniciens de l’éducation, le ministre a délivré un message : «La réouverture est l’affaire de la communauté. Jusqu’ici, les enseignants ont fait preuve de patriotisme et qu’ils en soient remerciés. Le gouverneur prendra toutes les dispositions pour que la rentrée soit effective pour tous les enseignants et les absents vont rendre compte. Qu’on sache aussi que ça ne sera pas facile, mais que la pluie ne soit pas une contrainte», a-t-il affirmé.
Il a rassuré sur le soutien et l’encouragement des deux ministres. Quant aux femmes transformatrices de produits locaux, le ministre les a aussi informées de l’engagement pris par l’État de créer une unité de transformation et de les renforcer en équipement et en formation pour le bien-être de ces dernières.