Au Sénégal, l’opposition a appelé mercredi à la constitution d’un large front réunissant les candidats admis à la présidentielle, les syndicats et les chefs religieux, pour faire reculer le président Macky Sall après le report de l’élection à décembre. Le ministre des Affaires étrangères sénégalais répond aux questions de France 24 depuis Abuja, où se tient une réunion extraordinaire de la Cédéao.
Il a été l’invité de France24, hier, pour expliquer les raisons de ce report de l’élection présidentielle. Une décision que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a d’abord qualifié de «préoccupante».
Avant de revenir dans un deuxième communiqué, faisant suite à l’adoption de la loi portant report, pour inviter Dakar à rétablir le calendrier républicain.
Et c’est justement depuis Abuja en marge d’une réunion de la Cedeao que le ministre des Affaires étrangères du Sénégal a été répondu aux questions de la chaine française. «Nous entendons bien ce message (de l’organisation), mais je rappelle que le Sénégal est un Etat leader au niveau de la Cedeao, une des plus grandes démocraties de la Cedeao, et respectueux de ses recommandations. Mais nous privilégions aujourd’hui la logique politique interne qui voudrait que ce report soit une opportunité pour organiser des élections libres, inclusives et transparentes qui permettent aussi la participation de tous les candidats qui méritent d’être présents à cette élection. Donc, pour nous, c’est une opportunité d’ouvrir le dialogue», a dit Ismaïla Madior Fall