Reprise des cours : «La série des incohérences se poursuit…»

La décision de faire retourner les élèves devant passer un examen dans leurs classes le 25 juin prochain ne passe pas sous silence. En effet, certains acteurs reviennent à la charge pour lister les préoccupations par rapport à la situation actuelle.

 

Par Bineta BÂ

 

L’équation de la reprise des cours reste encore entière à résoudre. C’est dans cette optique que l’Adept dit toujours affirmer sa disponibilité à jouer sa partition dans la bonne marche de l’école. À condition, bien entendu, que les mesures de sécurité du protocole sanitaire soient respectées.

Mais, si l’on en juge par les faits, l’Alliance pour la défense de l’école publique et des travailleurs dit assister à une série d’incohérences. Dans cette dynamique, l’Adept estime que pour une raison qui leur échappe encore, l’autorité a décidé que les cours devraient partiellement reprendre, mais que les ministères resteraient fermés aux usagers. Face à cette situation, ses membres s’étonnent et se posent des questions : «Devons-nous comprendre que devant le droit à la protection, les citoyens ne sont pas égaux ?».

Ces acteurs de l’éducation de soutenir : «Le ministre de l’Éducation nationale nous informe toujours que, pour les classes intermédiaires, les modalités de passage en classe supérieure seront définies par le sous-comité pédagogique, et les propositions de passage faites avant le 31 juillet 2020. Sur quelles bases ces élèves vont passer en classe supérieure ? Que faire du quantum horaire ?»

Toujours sur la question du retour des classes des problèmes sont signalés, notamment leurs collègues laissés en rade pendant le convoiement des enseignants vers leur lieu de service ; certains  appelés à traverser la Gambie pour rejoindre leur poste, alors que les frontières sont toujours fermées. Parlant du planning des examens, ils précisent : «Parlant des examens de fin d’année, le Bac de l’enseignement général, pour ne parler que de celui-ci, est programmé le 02 septembre 2020. Donc, d’après les autorités, deux mois de cours suffisent pour rattraper les trois mois et demi perdus. Poursuivant son forcing, l’autorité a décidé de proroger l’année scolaire au-delà du 31 juillet 2020, en violation de la loi 61-33 du 15 juin 1961 modifiée, qui nous donne droit à des vacances».

L’Adept a tenu à rappeler que la lettre circulaire N° 0001474/Men/Sg/Dcms/Aad du 29 mai 2020, définissant les conditions de sécurité sanitaire indispensables pour une reprise reste de vigueur et appelle tous les enseignants à s’y conformer. Par ailleurs, l’Adept soutien qu’il tiendra le gouvernement pour seul responsable de la baisse de niveau des élèves et des échecs scolaires éventuels qui découleraient de ses décisions.

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