Plusieurs familles ont envahi et occupé illégalement la Résidence Lac Rose, située à 3 km du Lac Rose, dans le cadre d’un scandale foncier. Les maisons, faisant partie du programme 100 000 logements de l’ancien régime, ont été envahies par des résidents de Tivaouane Peulh, Niague, Keur Massar, Cité Socabeg, entre autres. Ils affirment avoir été informés que les maisons appartenaient à l’ex Première Dame Marème Faye Sall et que le Président Bassirou Diomaye Faye les avait offertes gratuitement. Ils se sont installés malgré l’absence d’eau et d’électricité, selon L’OBS.
« Nous sommes venus dès que nous avons eu vent de l’information, et c’est parce que nous n’avons pas de logement et nous sommes désespérés. J’habitais à Tivaouane Peulh, mais depuis 2017, ma maison a été démolie et je n’ai pas où habiter avec mes enfants. Nous avions l’intention de venir nous installer dans les logements, avant qu’on nous donne la vraie information », confie un occupant.
Les squatteurs justifient leur action par le désespoir de ne pas avoir de logement, citant des expulsions antérieures comme raison de leur recherche de nouveaux abris. Ils ont envahi les villas après avoir entendu parler de la disponibilité des logements, avant de découvrir la véritable propriété des lieux.
Babacar Chimère Diouf, le promoteur propriétaire, a exprimé son indignation face à cet acte qualifié de banditisme. « C’est du banditisme, ce sont des squatteurs », déplore-t-il. « Ils étaient plus de 500 personnes, ils ont cassé des vitres et forcé les portes pour accéder aux maisons. Ils ont même mis leurs noms sur les bornes des parcelles qui ne sont pas encore construites, c’est incroyable. »
« Les informations qui circulent selon lesquelles le site appartiendrait à Marème Faye Sall sont complètement erronées, je ne la connais même pas, je ne l’ai jamais vue », affirme-t-il dans L’OBS. « C’est lors des dernières élections, durant la campagne électorale, que certains ministres et directeurs avaient commencé à véhiculer l’idée que le site appartient à Marème Faye Sall et que les maisons seraient offertes gratuitement. Mais la cité s’appelle Résidence du Lac Rose, et c’est moi qui l’ai construite. »
L’intervention des autorités, dont la Gendarmerie, le Préfet et le Sous-préfet, a été nécessaire pour expulser les squatteurs du site. Même ceux qui occupaient les maisons depuis cinq ans ont été contraints de partir sous la supervision des forces de l’ordre.