Si la maladie du covid-19 est en train d’impacter négativement sur plusieurs activités, ce n’est pas le cas pour la restauration des malades pour lesquels, l’État casque 7000 frs par repas et par personne. Pour l’hébergement dans des hôtels où la nuitée est tarifée 50.000 frs, plus les cas contacts sont nombreux, plus ça fait l’affaire des patrons des réceptifs hôteliers.
Par Ndiogou CISSÉ
7000 frs est le prix de chaque plat servi à un malade de covid-19 en traitement dans les hôpitaux et centres. Il suffit de multiplier le nombre de malades sous traitement avec celui des repas servis chaque jour pour avoir la note de la restauration des malades du covid-19 en ce moment. Pour Dakar, tous les malades sont nourris par le même restaurateur. Lorsque nous sommes entrés en contact avec Issa Touré, le gérant du resto café de la faculté de médecine et de pharmacie qui a gagné le marché de la restauration des malades du covid-19 de Dakar, il ne nous a pas révélé qu’il se frotte les mains avec ce marché.
Au contraire, M. Touré nous a fait comprendre qu’il fait du social en acceptant de restaurer les malades. Mieux, il nous apprend que lorsqu’un malade n’apprécie pas le plat du jour, il peut faire la commande d’un autre plat à la carte, selon le menu qui lui est présenté. Pour Touré, des patients guéris du covid-19 ont eu à le féliciter à leur sortie de l’hôpital pour lui exprimer leur satisfaction de la qualité de la restauration. À propos de la nourriture des individus malades de coronavirus, le déjeuner qui leur est servi ne différencie pas souvent de nos plats nationaux tels le riz au poisson, le mafé, le yassa le Thiou…
Pour les mets qui ne sont pas à base de riz qui leur sont servis, c’est de la soupe à pomme de terre avec du poisson, de la viande ou un morceau de poulet. Toujours est-il que le plat coûte 7000 frs.
Une autre activité qui tire son épingle du jeu sous le covid-19, est celle de l’hôtellerie. En ce moment, plus les personnes mises en quarantaine dans les hôtels sont nombreuses, plus la note gonfle pour le patron du réceptif. Un hôtel qui héberge 250 individus dits “cas contact”, à raison de 50.000 frs par personne et par jour, pendant deux semaines renouvelable, en fonction de l’arrivée des cas, ne se plaindra point.
Des hôtels qui étaient dans le coma, en train de mettre la clé sous le paillasson à cause de la crise économique revivent des jours meilleurs. Le marché de l’hébergement des cas contacts est une aubaine pour ces réceptifs qui sont réanimés grâce à la pandémie du covid-19. En attendant que le virus soit vaincu, il continue de faire des pauvres par-ci et des riches à côté.