Après la suspension des constructions sur le littoral pour deux mois, le Premier ministre Ousmane Sonko annonce le réexamen des conventions minières, pétrolières et halieutiques, mais surtout la revue des finances publiques de janvier 2019 à mars 2024.
Il faut savoir que l’Assemblée nationale a adopté la loi de règlements des précédents exercices et donné son quitus au gouvernement. Ainsi que la Cour des comptes qui a aussi approuvé les différents exercices. Sonko, qui a décidé de remonter à très loin pour fouiller la gestion des finances publiques, serait en train de chercher une aiguille dans une botte de foin. A titre indicatif, le budget de l’Etat est passé de 4071, 8 milliards en 2019 à 7003, 6 milliards en 2024.
Il y a les grands projets de l’Etat financés à… coups de milliards dans le cadre de la réalisation du Plan Sénégal émergent, qui continue à être le référentiel du nouveau régime en attendant la fin de la rédaction du Projet prévue d’ici la fin du mois d’août. Depuis son installation, le tandem Faye-Sonko s’est engagé dans la voie de fouiller les prodigalités supposées de l’ancien régime. Depuis le début du nouveau règne, les nouvelles autorités tentent de mettre à jour la cartographie générale de l’Etat, notamment dans le domaine foncier.
Dans sa communication au Conseil, le Premier ministre est «revenu sur les priorités gouvernementales : à cet égard, il a donné aux ministres concernés des orientations en vue de la réduction du train de vie de l’Etat, avec notamment les démarches à entreprendre pour la récupération de son patrimoine foncier et bâti cédé à des privés dans des conditions irrégulières, alors que des services administratifs font recours à la location».
Le Premier ministre, dans le même sillage, après le gel des constructions sur le domaine public maritime pour deux mois, avait demandé l’inventaire du patrimoine immobilier de l’Etat dans la ville de Dakar à l’ancien directeur de la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’Etat (Sogepa Sn). Yaya Abdoul Kane, remplacé la semaine dernière par Elimane Pouye, avait fait un mémorandum donnant dans le détail la justification du « programme de valorisation du patrimoine bâti de l’Etat », ainsi que la base légale utilisée pour consentir des baux emphytéotiques, la consistance architecturale des projets de valorisation, les détails des projets portant sur chaque immeuble objet des emphytéoses.
La Sogepa a montré qu’elle a signé des baux avec des entreprises privées dont aucun ne dépasserait les 99 ans, et certains ne font pas plus de 50 ans. Alors que la loi donnerait la possibilité, à en croire Yaya Abdoul Kane, de faire près de 150 ans. Elle « a consenti, pour le compte et au nom de l’Etat, vingt (20) baux approuvés par décret entre le 18 décembre 2019 et le 18 mars 2024, dont dix-neuf (19) constituent des projets de valorisation par la démolition des constructions existantes puis la construction ou rénovation d’édifices ».
La Sogepa a montré qu’elle a signé des baux avec des entreprises privées dont aucun ne dépasserait les 99 ans, et certains ne font pas plus de 50 ans. Alors que la loi donnerait la possibilité, à en croire Yaya Abdoul Kane, de faire près de 150 ans. Elle « a consenti, pour le compte et au nom de l’Etat, vingt (20) baux approuvés par décret entre le 18 décembre 2019 et le 18 mars 2024, dont dix-neuf (19) constituent des projets de valorisation par la démolition des constructions existantes puis la construction ou rénovation d’édifices ».