Sadaga Ndiaye «Osons briser les tabous sur les violences contre les femmes»

Le mouvement «ma région – ma patrie – je m’engage» que dirige Sadaga Ndiaye, s’associe aux cris de cœur de ses sœurs pour dire halte à la violence faite aux femmes.

«Nous dénonçons avec force et indignation la violation sous toutes ces formes que subissent les Femmes», clame la présidente du mouvement «ma région, ma patrie, je m’engage».

Puis elle a dénombré les types de violences auxquels sont confrontées ses sœurs : il y a les violences physiques, basées sur les coups et blessures volontaires, pouvant déboucher sur un homicide volontaire ou involontaire ; à côté, on recense les violences sociales, liées à la répudiation dans le mariage, les mutilations génitales féminines proposées par la tradition des exciseuses, l’esclavage domestique par le mariage forcé ou le mariage précoce ; on peut aussi citer les violences morales ou psychologiques, à savoir qui favorisent les insultes proférées, exercent des chantages, passent du dénigrement aux menaces et autres pressions. Mais avant tout, les violences sexuelles au vitriol tels que les viols suivis de meurtre qui sont devenus très fréquent ces derniers temps, le viol conjugal que subissent les femmes dans leur intimité et en silence, a contrario, ce sont des sévices à l’égard de leurs enfants, le harcèlement permanent, et même des fois l’inceste. Toutes ces pratiques qui gangrènent notre société ont tendance à installer souvent les familles dans des situations de conflit et le climat d’inconfort et d’incommodité qui en résulte.

La liste n’est pas exhaustive pour la présidente du mouvement «ma région, ma patrie, je m’engage». Entre autres formes de violence, elle signale la non autorisation à la femme d’avoir un lopin de terre, un revenu ou encore l’interdiction d’activité autres que les tâches ménagères.

Les violences dans les milieux professionnels dépassent elles aussi un seuil avec les harcèlements et les chantages qui font hélas de plus en plus de victimes. Aujourd’hui, dit-elle, plus que jamais, «nous nous levons pour faire entendre nos voix et crier notre ras-le-bol pour que plus jamais aucune femme ne souffre de violence ici et ailleurs». Avant de clamer : «Nous disons non à la violence faite aux femmes ! Non à la violence que subissent la fille ! Non à la violence ! Halte à la violence, nous condamnons jusqu’à notre dernière énergie».

Sadaga Ndiaye explique que : «Nous sommes conscientes que cela ne peut passer que par l’éducation, mais surtout une éducation basée sur nos principes et valeurs qui fondent notre volonté commune de vivre ensemble». Avant d’ajouter : «Mais aussi, nous devons nous unir, la main dans la main et continuer à sensibiliser, à communiquer sur ce fléau qui déchire les familles, rend orphelin une partie de la société». À cet effet, elle déclare que «la violence basée sur le genre est inadmissible. Mais la sensibilisation va continuer», a-t-elle fait comprendre. En plus, a-t-elle informé, des journées et panels sont prévus à cet effet. Les dates retenues seront communiquées ultérieurement.

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