La situation à Saint-Louis, particulièrement à la langue de Barbarie, devient de plus en plus dramatique à cause de la brèche qui continue de coûter des vies humaines. Les pêcheurs, à bout de nerfs, interpellent les autorités et menacent de passer à la vitesse supérieure si aucune solution n’est apportée dans les jours à venir.
Moussa Niang, président des Capitaines de pirogues de Saint-Louis, dénonce l’aggravation de la situation. « Notre travail est devenu extrêmement difficile, et nous voulons que les autorités nous écoutent. Nous sommes épuisés de cette situation », a-t-il déclaré. Selon lui, depuis deux jours, les pêcheurs sont incapables de sortir en mer en raison de la brèche. « L’ancien gouvernement a investi 7 milliards, mais cela n’a rien changé. Nous ne savons même pas si ces fonds ont réellement été investis. Le problème de la brèche persiste, et il semble même empirer », ajoute-t-il.
Les pêcheurs demandent désormais une réaction rapide des autorités, notamment du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, pour résoudre définitivement cette problématique. Moussa Niang a souligné que la situation est d’autant plus dramatique que, récemment, 14 personnes ont perdu la vie en une semaine à cause de la brèche. « C’est trop, il est grand temps que les autorités agissent. Nous vivons des conséquences dramatiques, et il est inadmissible que notre travail soit mis en danger de cette manière. »
Les pêcheurs réclament également une sécurité accrue, soulignant que chaque jour, environ 10 000 personnes traversent la brèche. « Nous ne voulons pas que la solution soit comme les précédentes. Les autorités doivent consulter les experts, ceux qui connaissent bien la mer, afin de régler ce problème de manière définitive », a insisté Moussa Niang. Selon lui, la manière dont les pêcheurs sont confrontés à la brèche et y perdent la vie est insoutenable. « Il faut que cela cesse. »