La fête des amoureux, communément appelée Saint Valentin, n’est pas célébrée à l’unanimité. À côté des amoureux heureux, qui veulent se faire plaisir, s’offrir des cadeaux ou se faire des surprises, il existe aussi des gens qui, dans leur dictionnaire, ne figure plus le mot amour, victimes qu’ils ont été de trahison ou d’abandon. Ils s’expliquent.
Le 14 février est une date symbolique pour les amoureux. En effet, les couples s’offrent des bouquets de fleurs, se font des surprises etc. Cependant, force est de reconnaître qu’il y a aussi des gens très solitaires dans la vie. Un choix personnel ou la résultante d’une situation amère ? Le quotidien Tribune vous livre des anecdotes. Rencontré dans une gargote au Rond-point Liberté 6, Amady est un jeune homme très timide qui a accepté de raconter son histoire : «Je flirtais avec une fille et je l’aimais beaucoup, je voulais même la marier, mais elle avait un autre homme dans sa vie. Quand j’ai compris qu’elle ne flirtait avec moi qu’à cause de l’argent, j’ai renoncé à elle. J’ai vraiment souffert, et depuis lors filer le parfait amour ne me dit plus rien».
Amady n’est pas le seul à subir l’effet trahison. Babacar, vendeur de friperie est dans le même et nous fait le récit de son mésaventure : «Les filles, elles te font croire qu’elles n’aiment que toi, alors que tel n’est pas le cas. Nous les «baols baols», on souffre beaucoup de ce problème. Les filles sortent souvent avec plusieurs hommes en même temps et elles affectent à chacun un nom. Par exemple, si tu es le donneur d’argent, elles mettent “Wari” ou “mon fou», dit-il avec un air triste avant de rajouter : «Actuellement, je ne suis avec personne, je me concentre sur mon travail».
Après les plaintes masculines, une jeune fille du nom de Sophie donne son opinion : «Les hommes sont pires, ils collectionnent des filles. Ils jouent avec leurs sentiments. À côté de cette catégorie d’hommes, il existe aussi une autre catégorie. À titre illustratif, il n’est pas rare de voir un homme prendre une nouvelle épouse et abandonner la première. Nombreuses sont les femmes qui sont encore dans les liens du mariage que pour le ménage et les enfants», affirme-t-elle. Poussant sa réflexion plus loin, notre interlocutrice de soutenir : «les hommes doivent avoir un minimum de yermende (compassion) à l’endroit des femmes».
En définitive, la fête de l’amour a aussi ses limites. Le parfum du fruit de l’amour n’est pas reniflé par tout le monde, notamment ces personnes qui préfèrent ne plus parler de sentiments. Mais il faut aussi penser à ces personnes qui ont leur conjoint dans les liens de la détention et qui séjournent en prison.