En cette délicate période de covid-19 que traverse le Sénégal, le pangolin, charmant petit animal sauvage africain recouvert d’écailles, très apprécié par la communauté asiatique pour ses vertus médicinales traditionnelles, serait à l’origine de cette pandémie mondiale à cause de son trafic international si intense vers l’Asie qu’il en est devenu l’animal le plus trafiqué au monde.
Pas surprenant donc que ce petit animal aurait fini par nous transmettre ses propres virus (de défense ?) Dans ce contexte le Sénégal prend très au sérieux ces problématiques de transmission de virus de l’animal sauvage à l’homme et intensifie sa lutte contre le trafic illégal d’animaux sur son territoire.
Ainsi le jeudi 11 juin 2020 à 12h53, à Tambacounda, à l’issue d’une longue enquête, la Direction des Parcs Nationaux, appuyée par le Commissariat Central de Tambacounda et le projet EAGLE-Sénégal ont procédé ensemble à une opération majeure de lutte contre ce fléau qu’est devenu le trafic d’animaux sauvages africains. C’est ainsi que 2 présumés trafiquants de faune ont été interpellés dans un restaurant de la place en flagrant délit de détention, circulation, commercialisation d’espèces de faune intégralement protégées selon l’article L32 du Code de la Chasse.
Dans leurs sacs sur eux aussitôt saisis, étaient dissimulés 4 peaux de léopards, dont une peau d’un très jeune léopard âgé de moins d’un an et deux peaux de crocodiles elles aussi intégralement protégées…
Les enquêtes pourraient révéler que ces grands et précieux félins menacés d’extinction sur tout le continent, inscrits sur la liste rouge UICN (Red list) des espèces en voie d’extinction et en Annexe 1 de la CITES qui régit le commerce International des espèces en danger de disparition, auraient pu être prélevés dans le célèbre Parc National du Niokolo Koba.
Les 2 prévenus sont actuellement placés en garde à vue afin de procéder aux interrogatoires et de mieux comprendre ce réseau de trafiquants qui gangrène depuis des années la survie d’espèces rares dans le Parc du Niokolo Koba.
Ils risquent des peines de prison ferme ainsi que des amendes conséquentes pour ces 4 léopards qui ne donneront plus jamais l’occasion de générer joie et fierté sur le visage des enfants et des adultes venus visiter ce célèbre Parc National au Sénégal.