Le ministre guinéen des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a rencontré hier mercredi 26 avril les conseillers nationaux de la transition. A l’occasion, l’autorité a dénoncé les sanctions prises par la Cedeao contre la Guinée.
«Si vous n’avez rien fait pour empêcher ce qui est arrivé en Guinée, vous n’avez pas le droit de prendre des sanctions. Nous ne pouvons pas être le deuxième producteur de bauxite, avoir un important gisement et ramper devant la communauté internationale», a déclaré le chef de la diplomatie guinéenne.
«Qu’il vienne chercher son ambassadeur»
Il rappelle que le président de la transition a écrit à ses homologues pour leur expliquer ce qu’il souhaitait accomplir à la tête de la Guinée. Mais si un pays veut appliquer les sanctions de la Cedeao, il devra également s’attendre à la réaction de Conakry.
«Le doyen des présidents en Afrique de l’Ouest, le président togolais Faure Gnassingbé, a abandonné son programme pour me recevoir, en raison du respect qu’il a pour le président de la transition… Si un pays ne veut pas accueillir un ministre guinéen, qu’il vienne chercher son ambassadeur et à notre tour, nous irons chercher le nôtre», a clairement fait savoir Morissanda Kouyaté selon Guinéenews.
«Dans un pays, on ne sanctionne pas un président…»
La Cedeao est, d’après lui, «une commission économique et non politique». «Dans un pays, on ne sanctionne pas un président et on ne sanctionne pas un ministre des Affaires étrangères», a poursuivi l’autorité.
Rappelons que la Cedeao a renforcé, en mars dernier, les sanctions contre la Guinée. Les membres du gouvernement et des hauts fonctionnaires sont interdits de voyage.