Une menace réelle pèse sur le secteur de l’éducation, notamment les classes communautaires de Sédhiou. Les tenants de ces classes, appelés “Classes préparatoires communautaires ” (Cpc) sont dans tous leurs états. Ils ont annoncé une grève de la faim jeudi pour dénoncer leurs pénibles conditions de travail. En effet, certains parmi eux, depuis 2013, n’ont pas reçu d’émoluments de la part des collectivités locales. Pourtant, en son temps, au cours d’une rencontre des acteurs avec l’autorité administrative, les maires des communes s’étaient engagés à débloquer annuellement la somme de 500.000 F pour prendre en charge l’ensemble des prestataires de la commune quel que soit leur nombre. Mais jusque-là, à part les inscriptions de 500 francs par élève qui ne sont pas régulières, ces types d’enseignants ne reçoivent rien.
Las de se nourrir de promesses jamais tenues, ils ont décidé de monter la lutte d’un cran. Jeudi prochain, Souleymane Konté, le président régional de cette catégorie d’enseignants et ses compagnons d’infortune vont entamer une grève de la faim devant les locaux de l’inspection de l’éducation et de la formation, ce, après leur marche de Mai dernier dans la capitale du Pakao.
Dans un souci de nationaliser la lutte, de larges concertations sont en cours avec ceux du département de Vélingara, a expliqué Souleymane Konté qui veut enrôler ses 233 camarades autour de la plateforme revendicative. Ils exigent d’abord le respect des engagements des maires, ensuite une formation diplomate à l’image des animateurs polyvalents et enfin un recrutement dans la fonction publique en lieu et place d’une retraite dans le bénévolat.