S’il ne tenait qu’à lui, Macky Sall serait déchu du pouvoir par
décret divin adossé à la volonté populaire. Candidat à la
candidature à la prochaine présidentielle, Sheikh Alassane Sène
défend dans cet entretien le bien-fondé de sa démarche et esquisse
des solutions pour sortir le Sénégal de l’ornière et du lot des 25
pays les plus pauvres au monde.
Par Mohamed NDJIM
Vous êtes en lice pour recueillir les parrainages des électeurs
sénégalais en vue d’être candidat à la prochaine présidentielle.
Qu’est-ce qui motive une telle initiative?
Je suis candidat à cette élection présidentielle après une mure réflexion.
Après 58 ans d’indépendance le Sénégal tarde à décoller. Nous sommes
dans les 25 pays les plus pauvres au monde, et dans les 16 pays les
plus pauvres et les plus endettés au monde. Nous avons aujourd’hui une
histoire politique travestie basée aujourd’hui sur de l’acharnement, des
règlements de comptes politiques et des chasses aux sorcières. Nous
avons tous souvenance de ce qui s’est passé entre Mamadou Dia et
Senghor, comment Senghor a pu persécuter Mamadou Dia qui ne
voulait que l’épanouissement des populations. Nous avons vu aussi que
tardivement Wade est arrivé au pouvoir parce que derrière il y a avait le
pouvoir de Diouf qui non seulement le méprisait mais le calomniait et le
persécutait. Finalement les populations ont décidé d’aller vers une
première alternance. En 12 ans de pouvoir il a certes fait beaucoup
d’efforts mais nous nous sommes rendu compte qu’il n’a pas pu, même
s’il est un génie dans l’innovation, sortir le Sénégal de ce lot désolant
des 25 pays les plus pauvres au monde. Nous avons vu ensuite tout ce
qui s’est passé entre Wade et Idrissa Seck, Wade et Macky Sall.
L’homme a voulu s’éterniser au pouvoir et tout récemment nous avons
vu le conflit entre Macky Sall et Karim Wade, Macky Sall et la famille
Wade d’ailleurs et finalement entre Macky Sall et Khalifa Sall. La
résultante de tout cela c’est ce décret qui vient de tomber, à travers
lequel Macky Sall a révoqué Khalifa Sall. Nous avions annoncé qu’on
allait vers une dictature rampante. Aujourd’hui la dictature s’est installée
et elle prendra d’autres formes puisque l’homme qui est à la tête de ce
pays gère le pays avec une oligarchie. Cela nous l’avons déploré, nous
continuerons de le déplorer et il faut empêcher, pour sauver le Sénégal,
Macky Sall d’avoir un second mandat.
Comment appréciez les remous qui entourent le processus
électoral ?
Macky Sall veut s’éterniser au pouvoir. Tous ceux qui ont des
connaissances en psychologie ont vu un président atteint lors du
lancement de sa campagne de parrainage. Il dansait, il souriait, et ce
sourire de façade cachait un homme fragile, cet homme qui a peur. Il a
échoué, il a aussi trahi le préambule de la Constitution sénégalaise qui
parle de valeurs culturelles fondamentales. Et le président aujourd’hui ne
peut plus se retrouver dans ces valeurs culturelles fondamentales, ni
dans la cohésion, aussi bien dans la forme que dans le fond. Il excelle
dans le reniement de la parole donnée mais ensuite ce qui est plus
grave encore c’est que l’homme fait aujourd’hui en sorte de diviser les
populations avec cette fissure, cette déchirure de la cohésion sociale qui
est le socle de ce pays. Ma candidature est une candidature de
conciliation. Je veux faire table rase autour de cette question de
liquidation des adversaires politiques. Je ne veux plus que quelqu’un
placé à la tête de ce pays cherche à s’éterniser au pouvoir en
tripatouillant la Constitution, en défend ses intérêts, en ayant une main
mise sur la Justice. Mon cas est palpable, c’est une preuve à suffisance
que le président Macky Sall est aujourd’hui en train de faire en sorte que
la Justice lui soit acquise. Cela est déplorable à plus d’un titre. Nous
voulons un autre Sénégal. Un Sénégal dont les leaders prendront en
charge de manière conséquente et définitive l’ensemble des
préoccupations des populations. Et pour cela il faut un dépassement, il
faut un autre niveau d’analyse, il faut de l’engagement patriotique
comme le stipule le préambule de la Constitution et toutes ces valeurs,
toutes ces règles, sont aujourd’hui bafouées malheureusement par le
président de la République.
On vous connaissait une certaine proximité avec le président de la
République. Où est intervenue la ligne de fracture avec lui?
Cette relation s’est cassée le jour où il a été élu à la tête de ce pays.
Trahison est un maître mot de Macky Sall qui y excelle d’ailleurs. Pour
lui ce qui est important ce n’est pas de se souvenir de ceux-là qui l’ont
vraiment aidé à accéder à la magistrature suprême. Pour lui ce qui est
important c’est d’organiser son oligarchie, c’est-à-dire la famille, les
amis, la belle famille et jamais la patrie. Il disait qu’il a mis certains
dossier sur son coude. Cela est déplorable. Il a dit que jamais il ne serait
mis sur la table un décret signé de sa main qui nommerait son frère.
Vous avez vu finalement ce qui s’est passé. Non seulement son frère est
à la tête de la Caisse des dépôts et consignations, mais ce qui est
bizarre c’est que tous les membres de sa famille, de sa belle-famille sont
aujourd’hui aux affaires. Son épouse aussi est, de manière illégitime,
chef de l’Etat. Parce que le président de la République lui a conféré
beaucoup de ses pouvoirs.
Avez-vous de manière objective, jaugé vos chances de faire bonne
figure à l’issue du scrutin si votre candidature venait à être
retenue ?
Nous n’allons pas mettre la charrue avant les bœufs. Ce qui important
c’était cette première phase. La tournée nationale que je suis en train de
faire qui m’a mené un peu partout dans le pays. J’ai fait 31400
kilomètres à ce jour. Il me reste la Casamance où je me rendrais dans
les jours à venir pour boucler cette tournée nationale. Cette tournée
nationale m’a permis d’écouter et de comprendre la souffrance des
Sénégalais. Ensuite de leur proposer ce grand projet révolutionnaire que
je veux leur soumettre pour changer définitivement la face du Sénégal.
Ce projet repose sur un triptyque. Si je suis élu au soir du 24 février
inchallah je voudrais qu’ensemble, avec les populations, nous
proclamions notre indépendance économique. Il faut au Sénégal cette
ingéniosité de s’ouvrir au monde. Nous avons besoin d’un leader
audacieux, d’un leader innovateur puisque le monde aujourd’hui ne
marche plus au rythme auquel veut nous faire marcher au président
Macky Sall. Après cette tournée nationale nous sommes aujourd’hui
engagés dans la collecte de signatures pour le parrainage que nous
avions dénoncé en son temps. J’ai même été arrêté pendant 24 heures
parce que je n’étais pas d’accord le 19 avril lors de ce forcing à
l’hémicycle où le président de la République avait donné ordre à ses
députés de voter cette loi sans débat. Vous aurez compris qu’après le
parrainage nous allons maintenant vers le dépôt des dossiers de
candidature, ce que nous ferons inchallah après la collecte des
signatures. Ensuite viendra la phase fatidique, celle de la validation ou
non de nos candidatures. Une fois cette étape franchie nous irons vers la
grande échéance. Nous parlerons aux populations, nous leur
proposerons ce projet de société que j’ai écrit pendant les 13 mois où j’ai
été kidnappé par Macky Sall et son épouse. Au-delà de cela nous
demanderons aux Sénégalais de se focaliser sur un objectif, celui de se
séparer d’avec ces politiciens traditionnels et d’aller vers une autre forme
de valeurs culturelles fondamentales. Pas celles basées sur la
cinquième République française. Nous n’avons pas besoin de cela pour
faire émerger notre pays. Nous avons besoin de valeurs incarnées par
Cheikhoul Khadim qui planifiait dans Assirou (un khassaïdes, Ndlr)
l’intégrité noire. Ou encore d’aller regarder dans Ruhul Adab de Cheikh
Al Islam où il parlait aussi d’épanouissement des peuples noirs. Ou
encore Seydi El Hadj Malick ou Mame Limamoulaye Al Mahdi de Yoff
faisaient pour essayer d’organiser une République sans pour autant que
ses fondamentaux soient dictés ou édictés par l’ancien colon.
Nous comptons près d’une centaine de candidats à la candidature.
Quelle réflexion cela vous inspire-t-il ?
Tout cela je pense que c’est positif, puisque les Sénégalais ont senti
aujourd’hui qu’il est urgent que tout le monde se lève autour d’un idéal.
Celui de nous départir du candidat Macky Sall mais ensuite de faire en
sorte que le Sénégal puisse sortir de cette étape désolante qui
aujourd’hui déshonore l’ensemble des forces vives de notre pays. Cette
étape déshonore aussi l’histoire de notre pays. Nous ne voulons pas que
cette histoire soit travestie. Aujourd’hui nous avons l’impression que des
hommes se sont organisés pour un complot contre le peuple sénégalais.
Nous devons aujourd’hui nous lever et dire non à ce complot. A la tête
de ce pays il y a un homme qui excelle dans l’agression verbale, qui
excelle dans une forme d’incompétence caractérisée et caractérielle.
Cela nous le déplorons, nous allons nous battre ensemble pour qu’au
soir du 24 février le meilleur sorte.
En l’état actuel des choses faites-vous confiance au fichier
électoral ?
Nous n’avons pas confiance en ce fichier. D’ailleurs il regorge de
défaillances techniques, défaillances voulues aussi puisque le président
de la République compte sur ce fichier pour avoir ses 54 %. Il rêve. Nous
ne sommes plus à cette époque où il était permis à quelqu’un de gagner
au premier tour. Le président de la République va tenter de faire le
forcing, il va tenter de brimer les populations. Il va tenter de nous
rabaisser, il va tenter de nous intimider. Mais, vous savez, personne n’a
peur de lui aujourd’hui. Il sera candidat comme nous sur la ligne de
départ. Et le candidat sera soumis aux règles. Qu’il le veuille ou pas.
Pourriez-vous nous en dire davantage sur votre offre
programmatique ?
Après la proclamation de l’indépendance économique que j’évoquais
tantôt, je vais dédier dès ma prise de fonction une quatrième licence de
téléphonie au peuple sénégalais. Je veux construire 14 hôpitaux avec
des plateaux techniques relevés pour que les populations puissent se
soigner sans payer grâce aux recettes qui nous parviendrons de la
quatrième licence de téléphonie mobile. Je vais raser la prison de
Rebeuss et la connecter au stade Assane Diouf pour en faire une Silicon
Valley qui portera le nom Kër Kotch et je vais y mettre Dakar Financial
center. Je veux que le Sénégal capte des milliards de dollars pour
pouvoir exaucer l’ensemble des préoccupations des populations et les
sortir de la misère. Je vais faire en sorte que le siège de la quatrième
licence de téléphonie mobile puisse aussi être construit dans cette
Silicon Valley. Je vais aussi y mettre la banque populaire qui prendra en
charge l’ensemble des préoccupations de la diaspora. Mais en même
temps ce que nous voulons aujourd’hui c’est faire en sorte que le
tourisme religieux puisse avoir une place importante dans notre société,
dans notre manière de vivre et dans notre économie. C’est la raison pour
laquelle j’ai décidé une fois élu d’organiser un colloque international sur
la vie et l’œuvre de Cheikh Al Islam. J’ai décidé aussi de construire un
musée Cheikh Al Islam derrière son mausolée à cette mosquée de
Médina Baye mais en même temps je veux faire un autre musée
Khadimou Rassoul derrière la grande mosquée de Touba. Tout cela sera
basé autour de l’intelligence artificielle, les sciences cognitives. A travers
ces sciences nous allons faire en sorte que le Sénégal puisse faire partie
des pays les plus développés de ce monde. Et sans l’intelligence nous
ne pourrons pas harmoniser notre agriculture, nous ne pourrons pas
harmoniser nos industries, nous ne pourrons pas harmoniser notre
pêche, nous ne pourrons pas harmoniser notre élevage. Mais aussi nous
ne pourrons pas harmoniser cette relation ô combien importante entre
les Sénégalais de la diaspora et les Sénégalais d’ici. Le dernier message
que je lancerai c’est au peuple à qui je le lance pour lui dire de se lever.
Nous allons vers un désastre provoqué par un homme incompétent qui
n’a plus la capacité de diriger ce pays. Il faudrait que l’ensemble des
forces vives de la nation se réunissent autour d’un idéal pour ensemble
barrer la route au président Macky Sall afin qu’il ne puisse pas travestir
notre histoire, afin que nous puissions sortir le Sénégal de cette misère
et le présenter devant le monde de manière convenable comme une
force écoutée, entendue et respectée.
Vicki Mangia anche le corna. Arceau
Lesli Entre deux maux, il faut choisir le moindre. Montmureau
Jarrell Amor tenero dalla madre, Thal-Marmoutier
En amour, il n’y a que les commencements qui soient charmants. Il ne m’etonne pas qu’on trouve du plaisir a recommencer souvent. Bois-De-La-Pierre
Qui donne peu recoit peu. Busseaut
Tosto espugnata.
Justus L’histoire : une collection de faits qui n’etaient pas obliges de se produire.
Baylee A ma mort, je souhaite leguer mon corps a la science fiction. Tesse-Froulay
N’est pas pauvre qui a peu, mais qui desire beaucoup. Charmois-L’Orgueilleux
Ciara Non fa gran fortuna. Champagne
Lila N’est pas pauvre qui a peu, mais qui desire beaucoup.
Qui meprise sa vie est maitre de celle d’autrui.
Nous nous associons qu’avec nos Г©gaux L’Alene D’Or
Fais ce que dois, advienne que pourra. Huttendorf
Tutti si fan legna.
Plus vous laissez a vos heritiers, moins ils vous regrettent. Bourg-Neuf
Chi non sa far, Blaesheim
Braxton Petite etincelle luit dans la nuit. Marine De Luri
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