Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, mercredi, Ibou Cissé à trois mois de prison ferme. Il est reconnu coupable de vol au préjudice de la mendiante Ndèye Dieynaba Ba.
Selon “Source A” qui rapporte l’information, Ibou Cissé est un voleur récidiviste sans vergogne. Son lourd passé pénal ne lui a pas servi de leçon, bien au contraire. Mais cette fois-ci, il a été inhumain en osant soustraire le porte-monnaie d’une mendiante. Pour ces faits, il s’est encore octroyé un ticket pour la prison.
En effet, jugé hier mercredi à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, il a été reconnu coupable de vol et a écopé de trois mois d’emprisonnement ferme.
Le 3 novembre dernier, pendant que le peuple retenait son souffle à cause de l’audition d’Ousmane Sonko, Ibou Cissé a jeté son dévolu sur l’aumône collectée par Ndèye Dieynaba Ba. Mendiante depuis 40 ans, la dame, qui essuyait injures et menaces quand elle a désigné Ibou comme étant son voleur, déclare : «Je mettais tout mon argent dans le sac que j’accroche à mon fauteuil roulant. Le jour des faits, j’avais 29 mille francs dans ma pochette. J’y ai défalqué 10 mille francs. Quelques minutes après, j’ai introduit ma main dans le sac pour prendre ma radio. C’est là que je me suis rendu compte de la disparition de la pochette. Comme il était assis derrière moi, je l’ai interpellé en le suppliant de me rendre mes documents et de prendre l’argent. Mais il m’a injuriée et taxée de prostituée et de sorcière.»
«J’ai supplié mon frère de laisser tomber. Ce sont les éléments qui avaient interpellé les gardes du corps de Sonko qui sont tombés sur la scène, avant de l’embarquer. Une fois au commissariat central, on m’a dit de porter plainte», a-t-elle expliqué.
Face aux enquêteurs, Ibou Cissé nie tout en bloc et plaide : «Je partais tous les jours là-bas pour y gagner ma vie. C’est une jeune fille du nom de Mamita qui m’a dit qu’un individu est en train de comploter contre moi. Et son plan consistait à demander à une femme de m’accuser de vol. Par la suite, la partie civile m’a accusé à tort d’avoir subtilisé son sac en plein centre-ville», a-t-il tenté de se défendre.
Étant convaincue de la culpabilité de Ibou, la plaignante a réitéré sa demande à la barre. «Je ne demande rien. Je veux qu’il me restitue les documents administratifs qui se trouvaient dans le portefeuille», a-t-elle murmuré à la barre.
Le substitut du procureur de la République a, pour sa part, requis l’application de la loi pénale. Malgré ses dénégations, Ibou Cissé retourne une troisième fois en prison. Reconnu coupable du délit de vol, il est condamné à trois mois d’emprisonnement ferme.