Aïda Mbacké, la dame qui aurait brûlé vif son mari aux Maristes, est en garde à vue à la gendarmerie de Hann. Selon un expert ayant requis l’anonymat, elle sera soumise “à une enquête criminelle normale, quel que soit son état de santé”.
“Nous sommes devant un crime atroce. Pour la préservation de l’ordre public, elle sera placée sous mandat de dépôt, même si son avocat présente un dossier médical demandant sa mise en liberté”, indique notre interlocuteur.
Aïda Mbacké devrait donc passer par la case prison. Au lendemain du drame, elle a accouché d’une fille. Ce qui lui a valu une hospitalisation et offert d’être épargnée par les enquêteurs, qui attendaient le feu vert du médecin pour commencer son audition.
La mise en cause pourrait espérer recouvrer la liberté, provisoirement ou définitivement, lorsque l’affaire sera abordée au fond. À ce moment-là, deux pistes vers la liberté s’ouvriront devant elle : soit la défense avance que l’état de santé de l’accusée n’est pas compatible avec la détention soit qu’elle est démentielle.
“Dans le premier cas, si la thèse invoquée est avérée, Aïda Mbacké ne devra pas être placée en détention, pas même dans un centre hospitalier carcéral, indique l’avocat. Dans le second cas, s’il est vrai qu’elle ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, elle bénéficiera de l’exonération de la responsabilité pénale ; elle devra le cas échéant être libérée.”
Notre interlocuteur a ajouté que face à un prévenu dont l’état de santé pose question, comme Aïda Mbacké, le juge d’instruction peut requérir l’avis d’un médecin de son choix. Mais, signale le spécialiste, le magistrat n’est pas lié par cet avis.
La mise en cause aurait brûlé vif son mari, Khadim Ndiaye, à la suite d’une dispute dont les raisons restent floues. La victime succombera à ses blessures à l’Hôpital général de Grand-Yoff (Hoggy) où il a été hospitalisé.