En 2017 une stratégie nationale de financement de la santé pour tendre vers la Couverture sanitaire universelle a été élaborée par le Sénégal. Notre pays définissait la voie à suivre pour assurer aux populations une protection sociale en santé. Mais, cette protection sociale en santé devrait être soutenue par le développement d’une offre de santé à même de garantir une production continue de prestations de qualité sur l’étendue du territoire. Tout cela doit tenir en compte du pouvoir d’achat des patients.
Aujourd’hui, après cinq années de mise en œuvre, il s’agit de tirer un bilan afin d’identifier les points à améliorer en vue de réaliser en matière de santé et de protection sociale. Dans ce sillage, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a tenu un atelier de restitution de l’évaluation de la stratégie nationale de financement de la santé pour tendre vers la couverture sanitaire universelle (SNFS /CSU). Il faut noter que l’OMS, à travers ses experts pilote avec toutes les parties prenantes concernées par la multisectorialité, la Couverture sanitaire universelle. « Il s’agit d’une étape cruciale pour apprécier les progrès, à consolider et identifier les contraintes et les possibilités de mieux faire dans notre quête continue d’amélioration de la santé des populations », selon Mamadou Sarr, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Action sociale qui a présidé la rencontre de ce mercredi à Dakar.
D’ailleurs, le conseiller technique parle d’une augmentation significative de la couverture en infrastructures, et à l’amélioration des prestations des services de santé. Ceci, dit-il, a contribué à une réduction des disparités régionales. « Cela montre que les orientations définies dans la SNFS /CSU combinent une approche multidimensionnelle sur les investissements dans les structures de santé, la formation du personnel et les mécanismes de protection sociale et de mobilisation des ressources pour la santé ».
Cependant des défis demeurent à relever. Il faut garantir la production continue de prestations de santé à moindre coût afin d’éliminer progressivement les barrières financières qui empêchent certains de nos concitoyens d’accéder aux prestations de santé. Les inégalités persistent encore dans certaines régions, l’équité en matière de santé est à garantir. « Les avancées technologiques, les évolutions démographiques et les menaces sanitaires mondiales nécessitent une adaptation constante de notre approche. Nous devons être prêts à explorer de nouveaux mécanismes d’optimisation de nos ressources, intégrer les innovations et garantir un système de santé résilient, qui rassure autant les praticiens que les usagers ».