Suppression poste de Pm : Macky Lepp, Macky, Fepp*

L’Assemblée nationale a adopté, ce samedi, le projet de loi supprimant le poste de Premier ministre. Sans surprise, la mesure  est passée comme lettre à la poste malgré les protestations et les gesticulations des députés de l’opposition. Maintenant, le président Macky Sall est seul maître à bord, il gère tout et partout. Il a la latitude de dérouler comme bon lui semble sans pour autant avoir de compte à rendre. Déjà que tout le monde se plaignait de ses pouvoirs exorbitants, il  vient encore de prendre de l’embonpoint. Seulement, la question qui s’impose est de savoir réellement ce qui se cache derrière cette reforme constitutionnelle. Parce que les politiciens ont l’habitude de dribbler leur monde et aucun acte qu’ils posent n’est gratuit. C’est d’ailleurs pourquoi le célèbre humoriste Coluche disait à propos des politiciens : «certains ont l’air honnête, mais, quand ils te serrent la main, tu as intérêt à recompter tes doigts.» Comme pour dire qu’avec eux, la vigilance doit toujours être de rigueur. En tout cas, d’après les explications du chef  de l’État concernant  la suppression du poste de Pm, Macky Sall de déclarer : «Il m’arrivait d’avoir besoin d’un dossier, mais quand j’appelle le Premier ministre, il me répondait que c’était avec un tel ministre, lequel dira que ça y est avec un tel directeur», a confié le président de la République en rencontre avec les députés (…) Ce qui va nous permettre de réussir le Fast-track. Je veux réaliser beaucoup de choses avant de partir.» Seulement ce qui intrigue le plus les observateurs, c’est de savoir pourquoi le chef de l’État n’avait pas profité de la tribune offerte par la campagne électorale, moment d’intense communion pour dire aux populations qu’il allait supprimer le poste de Pm pour se rapprocher d’avantage d’elles. Mais, il semble que cela ne soit pas la seule raison car en supprimant le poste de Pm, l’Assemblée nationale voit aussi quelques unes de ses prérogatives rognées. Parmi les innovations, le président de la République ne pourra plus dissoudre l’Assemblée nationale, laquelle ne pourra plus déposer une motion de censure pour renverser le gouvernement. Pourquoi sommes nous tentés de nous demander, que cachent ces mesures ? Ceux qui soutiennent que le président de la République a pris ces décisions pour anticiper sur une éventuelle cohabitation en cas de victoire de l’opposition aux prochaines législatives auraient -ils raison ? En tout cas, cela est vraiment troublant. D’ailleurs, quel crédit peut on accorder aux propos du chef de l’État, quand il soutient que cette suppression du poste de Pm  a pour but de le  rapprocher  des populations alors qu’il a clairement dit aux travailleurs lors de la fête du 1er mai, qu’il ne peut rien faire pour améliorer  leurs conditions d’existence sans compter l’éventuelle application de la vérité des prix  exigée par le Fmi avec comme conséquence la flambée des prix. Alors que le désormais ex Pm Boun Abdallah Dionne soutenait que la suppression du poste permettrait  «d’accélérer les réformes», pour qu’elles aient plus d’impact, «uniquement pour le bonheur du peuple sénégalais.» Au finish,  l’on ne peut s’empêcher  de se demander si cette suppression du poste de Pm n’est pas un moyen pour le chef de l’État d’être en phase avec les institutions internationales mais surtout avec  les investisseurs. Comme le Sénégal s’apprête à exploiter ses richesses minières et gazières, le chef de l’État voudrait être en contact direct avec les investisseurs pour éviter de revivre l’épisode Thierno Alassane Sall qui traînait les pieds  pour signer avec Total arguant que cela n’était pas bénéfique pour le Sénégal, ce qui avait finalement abouti à sa séparation d’avec Macky Sall, et il a fallu recourir au service du Pm d’alors Boun Dionne pour parapher le contrat. Ceci expliquerait-il cela ?

*Macky tout,  Macky  partout

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