Le ministre du Développement communautaire, Samba Ndiobène Ka, a relevé qu’à “J -11, un déficit de 38. 000 têtes”. À la même période, l’année dernière, on était à 123 000, alors qu’aujourd’hui, on est à 84 200 moutons, le 20 juin. Un déficit qui se fait sentir sur le prix du bétail. Invité à Iradio, Momar Cissé vice-président de l’Association sénégalaise des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) a fait point sur la sortie du gouvernement, à moins d’une semaine, de la Tabaski. Il propose la fixation du prix du mouton au kilogramme afin d’alléger la charge des pères de famille.
« Beaucoup d’opérateurs prennent maintenant le chemin pour Dakar et si les choses continuent sur cette lancée, le marché sera bien approvisionné. Je pense que si le flux continue, d’une manière permanente, jusqu’à la veille de la Tabaski, le déficit sera comblé. J’ai eu à effectuer des visites et certains points de vente commencent à être bien garnis. Il faut constater, qu’au niveau de Dakar, il y a des points de vente officiels et d’autres dits sauvages qui sont très nombreux et qu’on retrouve un peu partout dans la capitale et sa banlieue. On trouve également des moutons d’élevage domestique qui sont de plus en plus nombreux, si cela se poursuit son cours, le gap serait comblé ».
Par rapport à la cherté des moutons, une situation qui risque d’être intenable pour les pères de famille, le vice-président de l’ Association sénégalaise des consommateurs du Sénégal a préconisé un prix calqué sur le poids du mouton.
« L’Ascosen a toujours essayé à ce qu’on aille vers la fixation du prix au kilogramme parce que si le marché est déterminé en fonction de l’offre et de la demande, il y a toujours une partie prenante qui est perdante. Soit c’est l’opérateur qui vend son mouton en cas d’une offre supérieure à la demande ou c’est le contraire pour le consommateur. Donc, nous avons toujours prôné au niveau de l’Association sénégalaise des consommateurs du Sénégal qu’on aille vers la fixation du prix au poids », suggère-t-il.
Interpellé sur la déclaration du ministre du commerce, Abdou Karim Fofana, par rapport à l’importation de 50.000 tonnes d’oignon, le membre du secteur primaire émet des doutes sur la fiabilité de ces chiffres.
« Je me demande où on a pu trouver les 5.000 tonnes, car au Sénégal, il est difficile d’avoir des chiffres fiables. Il n’y a pas de statistiques officielles qui puissent attester qu’il y a 50.000 tonnes dans le pays”, argumente-t-il.
Dans la foulée, Momar Cissé vice-président de l’ Association sénégalaise des consommateurs du Sénégal, fustige la hausse du prix de l’oignon qui est une denrée indispensable pour la fête de Tabaski.
« L’augmentation du prix de l’oignon n’est pas normale. Nous avons alerté dès le départ qu’il fallait avoir une cohabitation entre l’oignon importé et la variété locale. Heureusement que le ministère a ouvert 10.000 tonnes et s’elles sont injectées avant la Tabaski peut-être que les prix font baisser. Cependant, il va falloir que ces tonnes d’oignons soient rapidement mises sur le marché, à défaut de quoi le gouvernement peut aller au niveau de Mbam, acheter à 9.000 francs Cfa et revendre à 10.000 Francs CFA », conclut-il.