Âgée de 27 ans, E. Bindia, mariée, et son patron W. Manel, docteur en pharmacie, ont réglé leur contentieux devant le tribunal d’instance de Tambacounda. Ce dernier lui reproche des faits de vol à l’occasion du service. Travaillant comme femme de ménage pour le compte du pharmacien et son épouse E. Kabou, directrice de la Pharmacie régionale d’approvisionnement de Tambacounda, E. Bindia a vidé, à deux reprises, les poches de son employeur, emportant ainsi la somme de 110 000 F CFA.
Mais, à la barre du tribunal, elle a nié les faits. «Je n’ai rien volé. Ils m’ont accusée d’avoir pris l’argent dans une poche dans l’armoire et m’ont demandé de rembourser», a-t-elle raconté.
Sur les faits, son patron W. Manel a expliqué s’être rendu à la banque à la fin du mois. À son retour, il a mis une certaine somme dans sa poche. Curieusement, il a constaté la disparition des 90 000 F CFA qui étaient dans la.poche du pantalon qu’il a rangé dans l’armoire. C’est ainsi qu’il a interpellé son épouse qui lui déclare n’avoir rien pris. Pour mettre la main sur l’auteur des faits, la partie civile précise avoir mûri un plan avec son épouse. Elle a pris cinq billets de 5 000 F CFA qu’elle a mis dans une des poches d’un pantalon, puis déposés au même endroit. Le lendemain matin vers 9 h, le couple a constaté que 20 000 F CFA ont disparu. Le total fait 110 000 F.
Sans désemparer, le couple est allé vérifier dans les bagages de la femme de ménage où il a trouvé des billets de banque dans une pochette. Sans le moindre bruit, le couple a appelé la bonne à une concertation en présence d’un témoin. C’est ainsi qu’E. Bindia a craqué en restituant dans les moindres détails le film de son forfait. Elle a déclaré avoir été maraboutée et promet de rapporter la somme le lendemain. À son arrivée au boulot, elle se rétracte et sert une autre version. Ce qui a poussé le couple à saisir la justice, puisque son employeur a soutenu qu’il ne croyait pas à ces histoires irrationnelles et improbables narrées par la prévenue. Sa conviction est qu’elle est la voleuse.
Partageant la même conviction que la partie civile, le représentant du ministère public, considérant E. Bindia comme l’auteure principale des faits, a requis l’application de la loi.
Au final, elle a été condamnée à deux ans de prison assortis du sursis, après désistement de son patron à la suite des nombreuses sollicitations.