Les populations de Saré Guilél dans la commune de Tambacounda en ont marre de rester sans eau potable, ni électricité. Un rassemblement a été organisé par ces populations qui réclament aussi des voies dans leur quartier au moment où tous les quartiers ont bénéficié du PROMOVILLE. A cette occasion, Saré Guilél s’est directement adressé au Président de la République.
C’est à l’issue d’une série de consultations pour analyser les problèmes du quartier devenus récurrents que les populations de Saré Guilél ont décidé de lancer encore un cri de détresse, mais cette fois-ci adressé un cri de cœur au Président Macky Sall qui sera l’hôte de la région du 26 au 29 décembre prochain. « Saré Guilél est un quartier qui se situe dans ville de Tamba. C’est l’un des plus grands quartiers de la ville. Il compte à lui seul, trois écoles élémentaires et deux centres de vote et pourtant il manque du minimum nécessaire. A côté de l’insécurité et de l’insalubrité totale causées par l’absence d’électricité et d’eau courante, cette partie de la capitale orientale reste encore sans voirie », explique le porte-parole. Visiblement très remonté contre les autorités, Abdoulaye Baldé a exposé les déboires et la galère des habitants de son quartier.
«A Saré Guilél, on ne vit pas. On survit. C’est vraiment l’enfer ! Il n`y a pas d’éclairage public, il n’y a pas d’eau. Les seules deux routes qui mènent dans le quartier ne sont pas goudronnées et la poussière cause des ennuis aux usagers et à ses habitants. Nous sommes des laissés-pour-compte. Les autorités nous ont oubliés. Alors que tous les quartiers ont bénéficié de routes goudronnées et des lampadaires dans le cadre du PROMOVILLE sauf le quartier Saré Guilél. Nous sommes livrés à nous-mêmes», a-t-il relaté.
Ainsi, plusieurs correspondances ont été adressées aux autorités compétentes en vain. Ayant épuisé toutes les voies de recours, ces populations menacent même de boycotter massivement la visite du Président Macky Sall pour manifester leur désarroi. « Nous voulons enfin retrouver la quiétude dans nos familles, nos enfants innocents, notre jeunesse et nos braves dames ne méritent pas de rater ce train de l’émergence dont vous êtes le concepteur ».