Faisant partie de la génération 2005, Tapha Tine a oscillé entre haut et bas dans l’antre de l’enceinte de la lutte : le sport de chez nous. 15 ans après ses débuts dans l’arène, le lutteur de l’école de lutte Baol Mbollo raconte aux confrères d’igm, ses succès et déceptions.
Par Pape Moussa TRAORÉ
«Je fais partie de la génération 2005. J’ai duré dans l’arène et je rends grâce à Dieu. J’ai débuté avec des gens qu’on ne voit plus et dont on n’entend plus parler. Donc, je peux dire que j’ai franchi beaucoup de paliers. J’ai eu pas mal de succès (13 victoires en 18 combats), et grâce à mes performances, j’ai eu l’opportunité de voyager et de préparer mes combats à l’étranger. Aujourd’hui, je fais partie des lutteurs Vip, la réalité est là. Cela prouve que j’ai beaucoup travaillé pour arriver à ce niveau. Je peux dire que je suis satisfait de mes 15 ans de carrière».
«Roi des arènes»
«La seule chose qui me tracasse actuellement, c’est de n’avoir pas inscrit mon nom dans le palmarès des lutteurs couronnés, notamment ceux qui ont remporté le titre de roi des arènes. Tant que je ne suis pas couronné, je ne serai jamais heureux. Je veux y arriver pour faire plaisir aux populations de Baol. Pour le moment c’est une déception, car chaque sportif aimerait gagner et continuer à gagner. À part cet objectif que je n’ai pas encore atteint, je suis satisfait de mes 15 ans de carrière».
Renouer avec mon «nguimb»
«Mon dernier combat remonte au 1er janvier 2018 (victoire contre Yékini Junior). Cela fait deux ans que j’attends pour renouer avec mon «nguimb». C’est la lutte qui est ainsi faite. Beaucoup de lutteurs sont restés 4 ou 3 ans sans lutter. En ce qui me concerne, j’ai manifesté mon désir de lutter lorsque des promoteurs m’ont contacté. Et ce, depuis toujours. Donc, cela ne dépend pas de moi. L’argent n’a jamais été un problème. Beaucoup de lutteurs préfèrent parfois être prudents sur le choix des adversaires. Et je pense que c’est ce qui est à l’origine de cette saison gâchée. Mais moi, j’étais prêt à prendre une avance».