Le porte-parole du gouvernement français a annoncé, mercredi, qu’Emmanuel Macron se rendra à N’Djamena pour assister aux obsèques du président Idriss Déby, décédé lundi lors d’une opération militaire contre des rebelles.
C’est un geste qui témoigne du lien étroit qui unit la France et le Tchad. Emmanuel Macron se rendra vendredi aux obsèques du président Idriss Déby, tué au combat lundi, a indiqué mercredi 21 avril le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
“Le président de la République lui a rendu hommage ce matin en conseil des ministres, il se rendra à ses obsèques en fin de semaine”, a précisé Gabriel Attal lors d’une conférence de presse, en saluant, “un homme de courage, un homme passionné de son pays”.
Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis trente ans et partenaire-clé des Occidentaux dans la lutte contre les jihadistes au Sahel, est mort lundi, selon la présidence tchadienne, à l’âge de 68 ans, des suites de blessures subies au front contre des rebelles.
Appel à “une transition pacifique”
Un de ses fils, Mahamat Idriss Déby, général de 37 ans, lui succède à la tête d’un conseil militaire qui a dissous gouvernement et Assemblée nationale et juré que de nouvelles institutions verraient le jour après des élections “libres et démocratiques” dans un an et demi.
Les frontières aériennes et terrestres tchadiennes, fermées mardi après l’annonce de la mort de l’ancien président, sont de nouveau ouvertes, a annoncé mercredi le Conseil militaire de transition. Il a également raccourci la période du couvre-feu, à partir de 20h au lieu de 18h, selon un communiqué signé par son porte-parole, le général Azem Bermandoa Agouna.
Les obsèques du leader doivent être célébrées vendredi à N’Djamena, la capitale du pays, avant son inhumation dans sa région natale dans l’extrême Est, avait précisé mardi la présidence tchadienne.
Mardi, l’Élysée avait réagi à la mort de Déby, en indiquant que la France perdait “un ami courageux” et en soulignant l’importance d’une “transition pacifique” au Tchad.
Paris “exprime son ferme attachement à la stabilité et à l’intégrité territoriale du Tchad”, avait encore indiqué un communiqué de la présidence.