Face à la 3e vague et à la virulence du variant Delta, nombreuses sont les entreprises sénégalaises qui se remettent au télétravail. Ce, sans que les différentes parties ne sachent exactement à quoi elles devraient s’attendre et ce que cela impliquerait pour elles. C’est ce que révèle l’étude commanditée par le Conseil national du patronat (CNP) sur le télétravail.
Une absence de législation sur le télétravail
L’étude du CNP met en exergue l’absence de législation entre employeurs et employés, dans le cadre du télétravail. Surtout, en ce qui concerne les conditions de travail. D’autant plus que les employeurs estiment que le temps de l’employé, «laissé à lui-même», devrait être consacré de manière effective à son travail.
Ils ont visiblement peur que leurs salariés consacrent leur temps hors du bureau à des activités extra-professionnelles, au détriment de la société qui les emploie.
Électricité, Internet, charges supplémentaires pour l’employé
Du côté des salariés, les plaintes et les questions qui se posent sont nombreuses, surtout en ce qui concerne la présence en ligne imposée par certaines entreprises durant les heures de travail, d’une part.
D’autre part, si l’employé travaille chez lui, il a besoin d’avoir de l’électricité et de la connectivité lui permettant de partager son travail. Cela nécessite un minimum de conditions à respecter par l’employeur, renseigne l’étude.
Une charte pour le télétravail
Le document du CNP, dans ses conclusions, recommande ainsi aux entreprises d’adapter «la législation de la sécurité sociale aux caractéristiques du télétravail» et de «mettre en place le télétravail idéalement dans le cadre d’un accord collectif ou, à défaut, dans le cadre d’une charte élaborée par l’employeur, après avis du comité social et économique, s’il existe».
Il demande aussi la mise en place d’une charte du télétravail en des termes sur lesquels toutes les parties du travail se mettraient d’accord.