Ousmane Sonko aurait été victime d’une tentative d’assassinat. Des personnes non identifiées ont tenté d’attenter à sa vie. Compte tenu de la gravité des faits, le procureur de la République s’est autosaisi et à instruit les enquêteurs de la sûreté urbaine d’enquêter sur la question. Une enquête a été ouverte. Elle a permis aux enquêteurs d’identifier toutes personnes, saisir tout objet, perquisitionner tout lieu et poser tout acte pour apporter une réponse à la question. Le procureur général de la cour d’appel de Dakar est revenu sur les circonstances de l’enquête face à la presse. Ibrahima Bakhoum a livré les éléments de l’enquête et a expliqué que le nommé Yarga Sy est en instance de déferrement.
La vidéo révélatrice
Il a été aperçu une personne Yarga Sy domicilié à Mbour employé dans une société aéroportuaire dans une vidéo diffusée par les médias. Il portait un capuchon aux couleurs pouvant porter à confusion avec les couleurs des forces de l’ordre. Il a quitté Mbour pour des raisons professionnelles. Déjà arrêté et placé sous mandat de dépôt, il sera extrait de la prison de Rebeuss et auditionné. Il résulte de cette audition qu’il avait une bouteille de vinaigre pour amoindrir les effets des gaz lacrymogènes. Il a rejoint le cortège de Ousmane Sonko au rond-point Mermoz et s’est fondu dans sa garde rapprochée. Le vinaigre a été aspergé sur une écharpe de couleur verte jaune et rouge par une personne dont il n’a pas pu identifier. La même personne a aspergé du vinaigre à Maimouna Boussou un camarade de parti. Le procureur explique qu’une réquisition a été adressée au laboratoire Bio 24 et des prélèvements sur la nature du produit demandé sur l’écharpe demandé. Le laboratoire a apprécié qu’aucune pièce présentant un produit dangereux ne leur a été présentée. Des prélèvements ont été demandés sur l’écharpe. Aucune pièce ne leur a été fournie.
Enquête du corps médical
L’enquête s’est intéressée au corps médical, et la plupart des médecins qui ont été entendus ont invoqué le secret médical devant les enquêteurs. Le docteur Cissé a été interrogé sur les pathologies de Sonko. Son intervention s’est limitée à prendre Sonko chez lui à la clinique et de l’installer à la suite et n’a fait aucun acte médical sur lui, ni en termes consultation, ni en termes d’analyse encore moins en termes de traitement. Le docteur Diallo a été entendu et a laissé entendre qu’il n’a posé aucun acte médical. Le docteur Niang depuis Médina Ndiathbé n’a pas permis l’accès aux autres. Il a géré le dossier depuis Médina Ndiathbé. Le docteur Aminata Françoise Bangola quant à elle, n’est pas inscrite sur le tableau de l’ordre même si elle a soutenu sa thèse. Elle est passible de poursuites pour exercice illégal de médecine. Elle était de permanence le jour de l’arrivée de Ousmane Sonko et n’est pas habilitée à exercer parce que interrogée sur son inscription au niveau de l’ordre des médecins, elle a répondu par la négative. L’ordre des médecins l’a inscrite au tableau 2023. « Nous avons demandé le numéro d’inscription parce qu’il est clair et constant qu’au moment où l’enquête a été dirigée, elle n’était pas encore inscrite. Nous avons demandé le numéro d’inscription et nous l’apprécions » dit le procureur. Entre autres médecins auditionnés sur le sujet, le docteur Ngom a examiné Sonko quatre fois. Le médecin ophtalmologiste affirme que le secret médical ne lui permet pas de dire de quoi souffrait le patient. Il a opposé un niet catégorique à la question de la prescription et l’état de santé global, il n’avait aucun renseignement à donner. Si un certificat médical lui a été donné il répond que le certificat médical est délivré sur demande du patient qui est le seul à avoir le contenu.
La piste de tentative d’assassinat n’a pas été médicalement renseignée. La seule piste de l’écharpe. Une perquisition à la clinique Suma Assistance a permis d’avoir accès à son dossier médical qui porte le numéro 20395 et mentionne que le sieur Ousmane Sonko est gardé à la clinique le 16 mars et en est sorti le 23 mars. Il fait référence à de l’asthme. Yargua Sy a été retenu dans les lieux de privation de liberté pour des faits d’homicide involontaires d’administration de substances dangereuses étant incapable de prouver la dangerosité du produit. Il se réclame militant de Pastel et proche de Sonko. une instruction est ouverte pour renseigner sur la tentative d’assassinat.