Une étudiante du nom de M. T. F. est poursuivie pour tentative d’avortement par le Tribunal de grande instance de Fatick. Elle et ses deux complices; un vendeur en pharmacie et un agent administratif à l’Université Sine Saloum ont comparu ce mercredi.
Devant le juge, l’étudiante explique: “Je suis enceinte et mon copain refuse la paternité. Au début de ma grossesse, je devais faire mes examens et le concours de la gendarmerie. Déboussolée, j’en ai parlé à M. C pour qu’il m’aide à me débarrasser de l’enfant. Il m’a mis en contact avec un vendeur en pharmacie et ce dernier m’a vendu trois à 5 médicaments; mais après utilisation je n’ai pas eu l’effet escompté. Actuellement je suis à mon troisième mois de grossesse”.
Durant l’interrogatoire, M. C a reconnu avoir aidé la fille juste par pitié. Selon lui, c’est un de ses promotionnaires qui l’avait confié la fille M. T. F après son orientation à l’université Sine Saloum. ” Quand elle m’a expliqué son problème, elle m’a demandé de l’aider car elle ne voulait plus garder l’enfant. Je l’ai mise en contact avec un vendeur en pharmacie qui a accepté de lui dispenser les médicaments”, indique M. C, agent administratif à l’Ussein de Fatick.
Concernant le vendeur en pharmacie, il a aussi reconnu les faits qui lui son reprochés, c’est à dire la complicité de tentative d’avortement. Devant la barre, le propriétaire de la pharmacie Docteur B. a indiqué que “ces médicaments ne figurent même pas sur le rayon. Ils sont toujours classés dans mon bureau car, sans ordonnance et la validation de mon assistant, il est impossible de s’en approvisionner. Mais lui, à chaque fois, il trouvait le moyen pour faire son sale boulot. Pire ce médicament qui coûte moins de 1 000fcfa , il le vendait à 10 000fcfa”.
Le procureur a requis 6 mois d’emprisonnement ferme pour les trois mis en cause à savoir l’étudiante M. T. F, l’agent administratif M. C et A. S le vendeur en pharmacie poursuivis pour complicité de tentative d’avortement. Ils seront élucidés sur leur sort le 19 juillet prochain.
Pour rappel, c’est après les enquêtes préliminaires sur l’affaire du réseau de prostitution que A S , MTF , MC ont été cueillis par la police. En effet, une des filles A. F l’amie de D. D a également piègé A. Ng qui, toujours selon les rumeurs, vend aussi des comprimés qui peuvent provoquer un avortement. Dans son audition, A. F souligne: “Nous sommes dans la même classe A Ng et moi. Je l’ai piégé pour savoir la vérité. Alors un jour je lui ai dit mon amie est enceinte et son père va la tuer lorsqu’il il apprendra la vérité. Peut tu l’aider? A Ng lui répond: “oui; je vend les comprimés à 50 000fcfa mais pour toi c’est à 30 000fcfa.” Devant les enquêteurs A. F a évoqué ce piège. C’est à ce moment que A. Ng a fini par balancer le nom du vendeur en pharmacie A. S qui lui livrait les produits.