Thiaroye Azur «pleurent» ses maux

La localité de Thiaroye Azur est composée d’environs dix cités : Cité Safco 1, Safco 2, Cité Sepco 1 et 2, Cité Isra, Cité Ousmane Fall, Bagdad, Cité Hadija, Cité Alizé, Cité Socabec et le village traditionnel de Mbatal. Elle se trouve dans la commune de Thiaroye sur mer (département de Pikine), entre la route nationale 1 et la mer. Au dernier recensement, plus de 50.000 âmes ont été enregistrées dans cette partie de Thiaroye sur mer.

La Convergence pour l’émergence de Thiaroye Azur (Ceta), qui regroupe de nombreuses associations de la localité, a organisé une foire appelée «foire à problèmes», pour diagnostiquer les maux que rencontrent les populations. Il ressort de la foire que les problèmes sont nombreux. «Les lampes que vous voyez dans la cité, c’est nous qui les avons installées, sur autorisation de la mairie. Mais toutes les cités ne sont pas couvertes. L’absence d’éclairage public crée une insécurité notoire dans les cités. Ici, nous enregistrons des agressions, le matin de bonheur, la nuit et même en plein jour», déplore la présidente de la Convergence pour l’émergence de Thiaroye Azur (Ceta).

Binta Barry plaide la construction d’un poste de police ou de gendarmerie à Thiaroye Azur. «C’est la gendarmerie de Thiaroye ou la Lgi de Mbao qui vient intervenir dans notre localité en cas de problème. Mais parfois, avant que les forces de sécurité n’arrivent, les malfaiteurs disparaissent dans la nature. C’est pourquoi nous réclamons la construction d’un poste de police ou de gendarmerie», plaide B. Barry.

Les responsables de la Ceta ont aussi la «foire à problèmes» pour soulever d’autres problèmes. «À Thiaroye Azur l’environnement est agressé. Les populations souffrent des encombrements. Tout au long du cimetière de Mbatal, il n’y a que des épaves de véhicules. Le lieu du culte est difficile d’accès. Nous demandons aux autorités de nous aider. Pendant l’hivernage, tous les axes principaux de Thiaroye Azur sont inondés, car les routes sont défectueuses. Les jardins publics sont aussi délabrés», s’offusque Amadou Kâ.

La situation de la plage de Mbatal a été aussi évoquée. Cette plage qui était jadis très propre, présente aujourd’hui un visage hideux. «Il y a des populations qui déversent des ordures et vident leurs fosses dans la mer. C’est une situation que nous déplorons. Et c’est l’œuvre des populations riveraines», s’indigne une autre habitante, Thiara Niang.

 

L’asthme fait des ravages

 

Les immeubles laissent apparaître que la vie est rose à Thiaroye Azur. Mais que nenni ! La voie ferrée qui traverse Thiaroye Azur cause également d’énormes difficultés aux habitants. «Le train qui achemine les produits des Ics déverse de l’ammoniac sur les rails. Les populations inhalent cette poussière. Ici, nous avons constaté que beaucoup d’enfants souffrent d’asthme. C’est pourquoi nous demandons des études poussées pour en savoir plus», réclame Amadou Kâ, ancien président de la Ceta

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