Tivaouane Peulh – 47 familles menacées d’expulsion, l’État appelé à assainir le secteur immobilier et à sévir

Des pères et mères de famille qui ont acquis leurs biens, depuis plus d’une décennie, se retrouvent dans une situation inconfortable remplie d’incertitudes. Cela, depuis qu’un commandement, valant saisie immobilière de leurs maisons par la Banque de l’Habitat du Sénégal (Bhs) a été émis.

Selon le porte-parole du collectif, Ibrahima Wone, «les promoteurs Saliou et Youssou Dione ont hypothéqué le titre foncier 2858/R consistant en un terrain de 15 hectares et 47 lots de maisons à l’insu des propriétaires, qui ont entièrement versé les prix d’acquisition des maisons. Ces derniers ont reçu des attestations de propriété, des mains levées, des droits réels et même des titres fonciers. Tous les actes ont été encadrés par le cabinet du notaire Mamadou Dieng Tanor Ndiaye», renseigne Ibrahima Wone, précisant que la société Sci Darou Salam a encaissé l’argent des acquéreurs et refuse de payer les créances dues à la Bhs qui n’a versé que 59 millions, et la somme à recouvrer est de 163 millions en ce moment».

Malgré les efforts consentis par ces pères de familles pour pouvoir obtenir une maison, nombre d’entre eux pourraient se retrouver dans la rue. Selon Ibrahima Wane, les maisons sont mises en vente depuis le 2 janvier 2022. Une affaire qui plonge les propriétaires des maisons dans l’angoisse et la peur. «Au moment où l’État du Sénégal se bat tous les jours pour une baisse du loyer à Dakar, il est inconcevable de voir ces pères et mères de familles, perdre leurs maisons qu’ils ont acquises au prix de nombreux sacrifices. Au moment où l’État du Sénégal est en train de construire cent mille logements, voilà des promoteurs véreux qui cherchent à faire déloger, de dignes et honnêtes citoyens pour les faire dormir à la belle étoile», regrette-t-il.

Ces familles dénoncent ce qu’elles qualifient d’escroquerie bien organisée. Ainsi, elles disent être prêtes à y laisser leurs vies afin de protéger leurs maisons acquises en bonne et due forme. Face à cette situation menaçante, le collectif compte ester l’affaire en justice, tout en invitant l’État à assainir le secteur immobilier et à alourdir les peines d’emprisonnement (100 ans) pour décourager les délinquants fonciers…

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