Trafic de visa : le chauffeur de l’ex-cheffe du bureau visa de l’ambassade de France arrêté

N. Bâ, chauffeur de l’ex-cheffe du bureau visa de l’ambassade de France au Sénégal avait arnaqué la dame C. Kébé qui rêvait de voir son fils continuer ses études à l’international.

G. Thiam avait déjà tenté de quitter le pays, sans succès. C’est alors que sa mère, C. Kébé, a pris l’attache de N. Bâ, chauffeur de l’ex-cheffe du bureau visa de l’ambassade de France, laquelle a fait valoir ses droits à la retraite depuis six mois.

Séance tenante, la dame a déboursé 330.000 francs pour les démarches administratives. Elle devait payer 1,5 million de francs une fois le visa en poche. Mais, son rêve ne s’est pas réalisé raison pour laquelle elle a intenté une action en justice. Face aux enquêteurs, le mis en cause a soutenu qu’il était un simple intermédiaire.

C’est sa patronne qui lui signait le visa à chaque fois qu’il démarchait un client. Pour ce qui est du revolver retrouvé chez lui, il a confessé l’avoir acquis auprès de l’agent de constatation des douanes, N. Ndiaye. Aussi, il a reconnu la découverte de 28 passeports dans sa chambre. Devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, le prévenu a déclaré que le dossier du fils de la partie civile n’était pas complet.

“Ma patronne m’avait dit que c’est le campus qui a rejeté la demande de visa et non le consulat. Je lui avais demandé de patienter. J’ai fait six ans à l’ambassade”, a dit le quadragénaire qui a d’ailleurs désintéressé la plaignante. Concernant l’arme, N. Bâ a affirmé avoir déposé une demande d’autorisation au niveau de l’école de police. Mais, le document n’est pas encore disponible.

Né en 1980, N. Ndiaye a avoué avoir détenu illégalement l’arme. “Je l’ai achetée en 2018. De 2019 à 2021, j’étais en détention. J’ai recouvré la liberté le 6 août. Quelque temps après, j’ai vendu l’arme à mon co-prévenu”, indique-t-il.

Le Ministère public a requis deux ans, dont six mois ferme contre N. Bâ et deux ans, dont trois mois ferme à l’encontre de son coaccusé. Les avocats de la défense ont plaidé une application bienveillante de la loi.

Écroué le 30 mai dernier, N. Bâ a finalement écopé de deux ans de prison, dont un mois ferme pour escroquerie et détention d’arme sans autorisation administrative. Quant à N. Ndiaye, il a été condamné à payer une amende de 20.000 francs pour la seconde infraction.

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