Transparence budgétaire : Le Sénégal, mauvais élève !

Le Sénégal traîne encore les pieds concernant la transparence budgétaire. C’est du moins ce qui ressort du dernier rapport du département d’Etat américain.

Le département d’État des États-Unis a publié le rapport 2021 sur la transparence budgétaire, qui a conclu que 74 des 141 gouvernements étudiés par le département d’État satisfaisaient aux exigences minimales de transparence fiscale. Dix-sept des 67 gouvernements, ne répondant pas aux exigences minimales ont réalisé des progrès importants au cours de la période faisant l’objet de l’examen. Le rapport 2021 du Département d’Etat américain indique que la transparence budgétaire pose encore problème au Sénégal.

La Côte d’Ivoire, le Togo et le Burkina Faso font partie des pays respectant les exigences minimales en matière de transparence budgétaire.

Ces trois pays sont les seuls de l’UEMOA à faire partie de la première catégorie de classification, comprenant les pays qui publient régulièrement des budgets et documents financiers fiables et accessibles.

Au total, 16 pays africains sont compris dans ce groupe dont sept font partie de la CEDEAO. En plus des pays déjà cités, on retrouve l’Afrique du Sud, le Botswana, le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, le Kenya, Maurice, le Maroc, la Namibie, le Nigeria, les Seychelles, la Tunisie et l’Ouganda.

Cette classification vient rappeler les efforts réalisés par les Etats africains pour améliorer leurs transparences fiscales dans un processus d’assainissement de leurs dépenses publiques et de lutte contre la corruption. A cet effet, deux pays, le Nigeria et la Gambie, ont réalisé des progrès importants en rejoignant cette année, la catégorie des pays satisfaisant aux exigences minimales de transparence budgétaire.

Alors que des pays comme l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Burundi, la Guinée, la Somalie, le Soudan, Sao Tomé-et-Principe ont fait des progrès significatif dans la gestion budgétaire, le Sénégal n’a pour sa part fait aucun progrès considérable. En clair, notre pays n’a pas fait des progrès significatifs. Il est classé dans le troisième groupe comprend 25 pays africains : le Cameroun, les Comores, le Djibouti , l’Égypte,  l’Eswatini, l’Éthiopie, la Guinée Bissau, le Lesotho, le Liberia, la Libye , Madagascar, le Malawi , le Mali, la Mauritanie, le Niger, la République Centrafricaine, le Congo,  le Rwanda, le Sénégal, la Sierra-Leone, le Sud-Soudan, la Tanzanie, le Tchad, la Zambie, le Zimbabwe.

La transparence budgétaire est un élément essentiel d’une gestion efficace des finances publiques, contribue à renforcer la confiance des marchés privés et est indispensable à la viabilité économique. Elle favorise une plus grande responsabilisation du gouvernement en offrant aux citoyens une certaine visibilité sur les budgets gouvernementaux, en les aidant à demander des comptes à leurs dirigeants et en facilitant un débat public mieux informé.

Le rapport décrit les exigences minimales de transparence fiscale, passe en revue 141 gouvernements, dont la plupart ont été identifiés comme bénéficiaires de l’aide des États-Unis dans le rapport sur la transparence fiscale de 2014, et évalue plus en détail les gouvernements qui n’ont pas satisfait aux exigences minimales de transparence budgétaire.

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