Le sieur Magued Diatta est étudiant en licence à l’Université Virtuel du Sénégal (Uvs). Il a été attrait hier devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye. Il était poursuivi pour les faits d’attentat à la pudeur et détournement de mineur. Face au juge, le prévenu a reconnu en partie les faits qui lui sont reprochés. Il a toutefois précisé, qu’il a tout simplement tapoté au niveau du postérieur, la nommée D. Ndaw, âgée de 12 ans. A l’en croire, son geste n’était pas des attouchements à caractère sexuel. Bousculé de questions à l’instruction d’audience, le prévenu a indiqué qu’il avait croisé fortuitement cette élève qui est pensionnaire d’une école franco-arabe de la place, le 14 juillet dernier, alors qu’il était à la recherche d’une école pour réviser ses cours. Sans arrière pensée, dira-t-il, il a sollicité son aide. Poursuivant son récit, le prévenu a en outre souligné, qu’étant donné qu’il s’exprimait mal en wolof, la fillette a eu peur, d’autant plus qu’il a été pris pour un étranger. C’est sur ces entrefaites, a-t-il expliqué, qu’un automobiliste qui l’avait à l’oeil, a alerté les riverains. Selon toujours Maguette Diatta, les jeunes du quartier sans chercher à comprendre, ont voulu lui faire la fête. A l’en croire, il a été extirpé de cette meute avant d’être conduit sous la clameur publique à la gendarmerie. La main sur le cœur, il a juré que son intention n’a jamais été de faire le moindre mal à la petite D. Ndaw. A l’interrogation de confrontation, cette dernière a balayé d’un revers de la main ces allégations, arguant avoir été victime d’attouchements sexuels, en plein jour et dans la rue, de la part de celui qui s’est révélé être plus tard, le nommé Maguette Diatta. Selon la présumée victime, c’était la première fois qu’elle le rencontrait. A sa suite, le procureur de la République est monté au créneau. A l’en croire, le prévenu est un délinquant sexuel en puissance. En raison de la constance des faits, la représentante du ministère public a requis à l’encontre du jeune étudiant une peine d’emprisonnement de deux ans dont six mois ferme. Pour l’avocat du prévenu, la place de son client est dans les amphithéâtres et non en prison. Selon lui, la notion d’attentat à la pudeur est l’une des notions les plus ambiguës de notre Code Pénal. Dans ses effets de manche, la robe noire a sollicité une application bienveillante de la loi à l’encontre de son client. “Il a commis une erreur de jeunesse. Il l’a reconnu aussi bien à l’enquête préliminaire qu’à l’instruction d’audience. Il ne va plus recommencer. Son séjour carcérale lui servira de leçon”, a-t-il déclaré. Finalement, l’affaire a été mise en délibéré à la date du 22 août prochain.