Trois lycéennes arrêtées en possession de drogue et de tablettes de Rivotril : le juge des flagrants délits les envoie en prison

Fortunes diverses pour les prévenues Aïssatou Dièye, Astou Niass Bar, Mariama Diagne, Naif Moustapha et Aboubecrine Sedikh Diagana. Poursuivis pour des faits d’offre et cession de drogue et de détention en vue de l’usage, le dernier nommé est condamné à une peine de 3 mois ferme tandis que ses co-prévenues ont récolté 15 jours ferme. Ils comparaissaient, hier, au tribunal des flagrants délits de Dakar.

Âgées de 19 ans, les lycéennes Aïssatou Dièye, Astou Niass Bar et Mariama Diagne seront loin des salles de classe pour quelques moments. La raison : le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar où elles comparaissaient, hier, les a condamnées à une peine ferme de 15 jours. Elles ont été déclarées coupables du délit de détention et usage de drogue, notamment le hachisch et des comprimés dénommés Rivotril. En effet, tout est parti d’une bagarre qui opposait Mariama Diagne à Astou Niass Bar. Accompagnées de leurs amis Naïf Moustapha et Aïssatou Diène, les susnommées se querellaient.

Tous les quatre étaient en état d’ébriété très avancé. Ainsi, un agent de police en faction au rond-point SEDIMA Jaxaay est appelé au service pour une demande d’intervention concernant un groupe de quatre (04) jeunes qui sont en train de se battre. Aussitôt, les éléments de la brigade de recherches se sont rendus sur place aux fins d’interpellation. De retour, ils les ont conduits au commissariat. Après une fouille, la nommée Aïssatou Diène a été retrouvée porteuse de deux (02) brins, apparemment, de haschisch dans son porte-monnaie et d’une plaquette de comprimés Rivotril.

Interrogée, elle a confirmé qu’il s’agissait bien de haschisch en précisant que tous les quatre venaient d’une maison située à la cité Teranga et que c’est le propriétaire de la maison nommé Boubacar sans autre précision qui le lui a offert pour sa consommation avec ses amies. Sans désemparer, les éléments de la brigade de recherches se sont transportés sur les lieux indiqués, en compagnie des filles, car le nommé Naif Moustapha était dans un état de somnolence.

Chez Aboubecrine Sedikh Diagana, les enquêteurs ont trouvé un matériel servant à fumer du Chicha, une (01) barre de hachisch d’environ 20 grammes et trois (03) plaquettes de comprimés Rivotril

Une fois sur place, dans la villa située à la cité Teranga, le propriétaire de la chambre y a été trouvé. Une fouille de la chambre a permis de découvrir, en plus du matériel servant à fumer du Chicha, une barre de haschisch d’environ 20 grammes et trois plaquettes de comprimés Rivotril dont une vide et une entamée.

Interrogé sur la paternité de ces produits, le nommé Aboubecrine Sedikh Diagana a reconnu en être le propriétaire, en précisant que les comprimés lui servent également de drogue. Dans une sacoche de couleur blanche appartenant à Naif Moustapha, contenant du matériel de tatouage, deux (02) brins de haschisch y ont également été découverts.

Les prévenus se sont rencontrés à la cité de rencontre «Mixta»

Au terme de leur durée légale de garde-à-vue, tous les quatre ont été placés sous mandat de dépôt. Poursuivis les uns pour offre et cession de drogue et les autres pour détention de drogue  en vue de l’usage, Aïssatou Dièye, Astou Niass Bar, Mariama Diagne, Naif Moustapha et Aboubecrine Sedikh Diagana comparaissaient, hier, au tribunal des flagrants délits de Dakar. À la barre, les prévenus ont reconnu avoir consommé de la drogue chez le nommé Aboubecrine Sadikh Diagana avant de révéler s’être tous connus dans une cité de rencontre appelée Mixta. Interrogée sur leur présence dans la maison d’Aboubecrine Sedikh Diagana, Aïssatou Dièye rétorque qu’elle était partie à ce lieu sur invitation de son amie Astou Niass Bar qui devait se faire tatouer par Naif.

«C’est Astou qui était partie en premier lieu le lundi et moi je l’ai rejointe le mardi vers 02 heures du matin. Le lendemain mercredi, Mariama Diagne est venue vers 19 heures. Cependant, cette dernière n’a fait que quelques heures sur place car Aboubecrine, qui était totalement saoul, s’est mis à attaquer Naïf. Par la suite, il a giflé Mia (Mariama Diagne) et il a eu une altercation avec Naif. Pour cette raison, nous avons tous quitté les lieux avant d’assister à une bagarre entre Mia et Astou Niass au rond-point SEDIMA», indique-t-elle. Quant à Mariama Diagne, elle confesse avoir trouvé sa copine Aïssatou Diène toute nue lorsqu’elle est allée les rejoindre chez Aboubecrine.

Depuis que Aïssatou Diène et Astou Niass ont été reçues dans ma chambre par mon ami Naïf Moustapha, ces derniers n’ont fait que se droguer et faire de l’amour

Désigné comme le principal prévenu dans cette affaire, Aboubecrine Sadikh Diagana a nié les faits qu’on lui impute, alors qu’à l’enquête préliminaire, il avait déclaré avoir acheté les comprimés à “Difoncé” auprès d’un vendeur qu’il ne connaît pas. À l’en croire, le dimanche 12 décembre, il avait reçu dans sa chambre Aïssatou Diène et Astou Niass pour une séance de tatouage. Mais, confesse-t-il, jusqu’au jour où ces derniers ont quitté la maison, ils sont restés dans sa chambre à fumer de la drogue et à faire l’amour.

Le représentant du Ministère public, convaincu de la culpabilité des prévenus, a requis l’application de la loi. À sa suite, les conseils qui assuraient la défense des prévenus ont sollicité, à tour de rôle, une application bienveillante de la loi pénale. Le tribunal, après délibéré, a reconnu les prévenus coupables des délits qui leur sont reprochés. Pour la répression, il a condamné Aboubecrine Sedikh Diagana à une peine d’emprisonnement de 3 mois ferme et les autres ont écopé d’une peine de 15 jours ferme.

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