Trois questions à Maguette Ngom

Rapport entre pouvoir et opposition

«Après l’élection présidentielle, les responsables de notre parti avaient jugé nécessaire de faire un break. Aujourd’hui nous faisons notre rentrée au moment où deux (2) illustres monuments de la politique sénégalaise viennent de nous quitter, en l’occurrence le président Ousmane Tanor Dieng et le ministre d’État Amath Dansokho. Nous présentons nos condoléances les plus attristées au président de la République, au peuple sénégalais et à Benno bokk yakaar. Leur rappel à Dieu a aiguisé notre conscience sur le caractère éphémère des choses d’ici-bas, mais aussi, sur le devoir de mener le combat politique dans la noblesse et la dignité. La période est aussi marquée par un climat politique délétère, et cela, quatre (4) mois seulement après l’élection présidentielle. En effet, après presque deux ans (2) de campagne électorale, nous pensions que les acteurs politiques se mettraient au travail. Mais c’est tout à fait le contraire, car en très mauvais perdants, une partie de l’opposition s’est mise à dos le patriotisme et la fierté de l’homo senegalensis, en commanditant un monologue sans antithèse, diffusé par une chaîne étrangère, dans un style d’allégations mensongères. Une comédie disproportionnée et mal réalisée. En effet, ils ont inventé de toute pièce dans la haine et la méchanceté, une grosse arnaque, voire un gros mensonge, dans le but de nuire au président de la République. Mais, ce n’est que peine perdue, car même dans une poubelle une rose restera une rose.»

ressources naturelles

«En matière d’exploration et de gestion du pétrole et du gaz le Président Macky Sall a fait des pas de géant. Et le premier palier qu’il a franchi c’est d’avoir eu l’audace de révéler aux Sénégalais que notre sous-sol contient des réserves importantes d’hydrocarbures. Ce que ses prédécesseurs n’ont jamais osé faire, craignant les risques et les conséquences que de telles découvertes peuvent engendrer.  Et, pour la bonne gestion de ces ressources au profit des Sénégalais, il a entrepris des réformes très importantes. À cela s’ajoute le Cos pétrogaz, ouvert à la société civile. Il a aussi convoqué une rencontre sur les retombées du pétrole et du gaz. Et les discussions dans tous ces domaines se poursuivent à travers le dialogue national qu’il a initié.»

dialogue politique, parrainage, chef de l’opposition

«En ce qui concerne des discussions sur le processus électoral, notre parti n’agrée pas à la position de la société civile sur le parrainage. Pour rappel, le parrainage est un acquis démocratique, un instrument de régulation et de limitation des candidats aux différentes élections, pour un déroulement transparent et lisible du scrutin. Et ceci, dans un contexte de découverte de pétrole et de gaz où chaque acteur politique souhaite avoir une position de pouvoir. Nous avons tous, partis politique et société civile, saluer le consensus sur l’élection du maire et du président du Conseil départemental au suffrage universel. Mais, dans un tel contexte, si le parrainage n’est pas maintenu, nous risquons de rencontrer des difficultés pires que celles que nous avons connues aux élections locales de 2014 et aux législatives de 2017. Par rapport à la grâce, nous pensons que demander au président de la République de gracier quelqu’un dont l’affaire est pendante devant la justice, avec des recours en en plus finir, et qui, de surcroît, n’est ni malade et n’en fait pas la demande, c’est mettre le président dans une posture d’instrumentalisation de la justice. C’est paradoxal de défendre l’indépendance de la justice et de vouloir son contraire. C’est Khalifa Sall qui doit cesser cette bataille juridique et se mettre dans les dispositions d’une grâce présidentielle au grand bonheur de sa maman et de ses enfants. À propos du statut chef de l’opposition, il faut dire que cette question n’a pas encore été élaborée dans le cadre du dialogue national. Donc, la balle est dans le camp de l’opposition qui avait demandé la suspension de ce point, afin de pouvoir discuter entre eux. C’est pourquoi, je suis surpris par la sortie de Mamadou Lamine Diallo de Tekki parlant de 2 milliards Cfa octroyés au chef de l’opposition pour une question qui n’est pas encore abordée. Il faut préciser que par rapport à tous les points concernant le dialogue national, les discussions sont ouvertes à l’ensemble des partis, pouvoir et opposition, et à la société civile. Donc, aucune décision ne peut être prise avant les discussions. C’est pourquoi, nous considérons que ce que vient de dire M. Diallo est un mensonge aussi grotesque que l’affaire Petro-Tim. Sur les consensus obtenus pour le moment, dans le dialogue politique, c’est une mesure à saluer parce qu’il était temps de rationaliser le calendrier républicain, car on ne peut pas organiser tout le temps des élections dans un pays aussi sous-développé que le nôtre. Le report est salutaire et nous pensons que le dialogue règle cette question de manière définitive par une harmonisation du calendrier républicain dans le sens d’organiser moins d’élections dans ce pays.»

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