Les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor boycottent toujours les activités pédagogiques, au moment où les professeurs membres du SAES exigent la réouverture de certaines universités du pays comme l’UCAD. Ces étudiants réclament la livraison des 14 amphithéâtres, dont 12 de 150 places et deux de 500 places, en plus du pavillon de 1 000 lits. Ils dénoncent, en outre, la décision des professeurs de combiner en une session les examens du premier et second semestre de l’année universitaire 2022-2023.
Après 48 heures de grève la semaine dernière ponctuées d’affrontements avec les forces de l’ordre vendredi, avec des blessés et des arrestations dans les rangs estudiantins, les étudiants ont reconduit 96 heures renouvelables sans cours.
Cette fois-ci, pas de confrontations directes avec les FDS. Après une longue rencontre de coordination pour évaluer leur mouvement hier et la conduite à tenir, les étudiants ont opté pour le port de brassards rouges. Une décision prise en toute responsabilité par la Coordination des étudiants de l’UASZ et sans pression aucune de l’extérieur, nous apprend le coordonnateur.
Pour Bamba Seck, par cette approche, ses camarades et lui comptent mobiliser l’ensemble de leurs pairs. “Une manière de changer de tactique, de voir d’autres méthodes de manifester”. En plus d’un point de presse pour être entendu.
Ces étudiants espèrent qu’avec cette nouvelle stratégie éviter aux riverains l’université des désagréments, mais aussi des casses au sein de l’UASZ.