Les avocats de Ousmane Sonko se démènent pour que leur client mette fin à la grève de la faim entamée depuis moins d’un mois. « Nous avons bien essayé de le convaincre. S’il lui arrivait malheur, tout cela serait vain, indique l’un d’eux, Ousmane Ngom, cité par Jeune Afrique. Mais dans ce combat qui est le sien, nous n’avons pas notre mot à dire. »
“C’est très pénible de le voir dans cet état, glisse un autre des conseils, s’exprimant lui sous le couvert de l’anonymat. Il s’éteint à vue d’œil. Lorsque nous insistons sur la nécessité d’arrêter sa grève de la faim, il ne nous répond pas “non”, mais il s’entête. C’est un garçon poli mais obstiné, et nous ne sommes pas là pour lui faire la morale.”
Du côté du pouvoir, un Conseiller du Président de la République, cité par le magazine panafricain, parle de “comédies” s’agissant des nouvelles alarmantes sur l’état de santé du maire de Ziguinchor. Il assure néanmoins que l’État suit “quotidiennement” l’évolution de la santé du détenu, “en lien étroit avec le directeur de l’administration pénitentiaire”.
Transféré depuis le 6 août à l’hôpital Principal, Ousmane Sonko a été admis en réanimation le 16 août après un malaise. Depuis, ses proches et alliés politiques alertent sur son état de santé qui se serait fortement dégradé.