Un des meurtriers de Razak Kann arrêté par la police de Malika

L’enquête sur la mort d’A. Razak Kann du nom de ce photographe de 39 ans tué le lundi 18 novembre vers 20h30 par deux agresseurs sur la plage de Malika près de la passerelle sur la Vdn 3 (la voie de dégagement nord 3), avance à grand pas. À la suite de l’agression mortelle de Razak, la police de Malika a fait une récusation pour retrouver le téléphone portable de la fiancée de Razak, en l’occurrence A. Coly, 29 ans originaire de Balignor en Casamance.

Cette dernière avait échappé aux malfaiteurs grâce à l’opposition farouche de son copain, qui reçoit des coups de couteaux de ses agresseurs avant de rendre l’âme lors de son évacuation au district sanitaire de Keur Massar. Il a été d’ailleurs enterré le mercredi 20 novembre à 10h au cimetière de Malika devant une foule immense composée d’adultes, mais surtout de jeunes, car le défunt était un acteur de développement qui se battait pour l’émergence de sa commune, Malika.

Même si la famille observe présentement le deuil, elle commence à dire “enfin”, avec l’arrestation d’un de ses bourreaux à Razak. La localisation le vendredi soir du téléphone de la fille A. Coly a permis aux vaillants enquêteurs du commissaire Diouf de mettre la main le samedi dernier vers 11h sur R. A. Gomis à Guédiawaye. Réparateur de téléphone de profession il est le maillon faible de la chaîne. Interpelé, il soutient qu’une connaissance lui avait demandé de décoder l’appareil et n’arrivant pas à le faire il introduit sa carte Sim sur le portable». Il finira par donner le nom d’un certain Ibou comme celui qui lui a remis le téléphone de la fille. Aussitôt la filature est mise en place par les éléments du commissaire K. Diouf de Malika. Une planque qui a porté ses fruits, car vers 23h le nommé Ibou de son vrai nom I. Mbengue, natif de Nimzate à Guédiawaye, est débusqué par les limiers. Mais pour éviter la garde à vue, I. Mbengue dira : «J’ai acheté le téléphone le samedi soir, mais il était codé et j’ai demandé à R. Gomis de décoder l’appareil». Des arguments qui ne convainquent pas les enquêteurs. En plus, I. Mbengue ne donne pas le nom de celui qui lui aurait vendu le téléphone et se perd même par la suite en affirmant qu’il était à la plage avec sa copine pour profiter de la brise de mer. Des contradictions qui poussent la Police à vérifier les appels de Mbengue. Il se trouve que son téléphone portable émettait bien un signal sur la plage au moment de l’agression. Grâce à la géolocalisation I. Mbengue est tombé. Vu les éléments de preuves, il finit par admettre qu’il était un des meurtriers de Razak Kane et donne le nom de son complice Babacar. Un prénom qui n’est même pas sûr comme étant sur ses papiers, car il reconnaît que ce dernier est un vrai bandit qui ne donne jamais son nom, malgré leur compagnonnage. Selon toujours I. Mbengue, «Babacar et lui ont quitté Guédiawaye à la recherche d’une victime, et malgré la pénombre sur la Vdn 3 ils ont longé la plage jusqu’à Malika avant de tomber sur Razak et sa copine».

Pour l’heure, le dénommé Babacar qui n’est plus chez ses parents à Yeumbeul, est activement recherché par la police de Malika, pour ne pas dire la Sûreté urbaine de Dakar, pour meurtre sur la personne d’A Razak Kann. Quant à son complice I. Mbengue, il a été hier mercredi conduit au parquet ainsi que le réparateur de portable R.A. Gomis, pour complicité de recel entre autres. Pour rappel, depuis l’agression mortelle de Razak, une brigade spéciale est mise en place par le commissaire K. Diouf ; et cela a permis le démantèlement de deux gangs qui dictaient leur loi vers la bande de filao de Malika et surtout aux abords de la décharge de Mbeubeuss.

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