B. S. S. est un gendarme pas comme les autres. Il faisait le tour des services Wave pour demander aux caissiers de lui faire des dépôts. Il feignait d’avoir oublié l’argent avant de disparaitre. Son commandant de brigade a reçu plusieurs plaintes et complaintes contre les agissements de son agent.
Grâce à sa tenue, les tenanciers des points Wave ne refusaient pas de lui faire les dépôts. C’est ainsi qu’il a reçu de O. Niang les sommes de 100 000 F, puis 30 000 F CFA. Le gendarme demandera encore à O. Niang de lui faire un dépôt de 70 000 F CFA. Mais la dame va refuser cette fois, tout en l’invitant à lui payer d’abord les 130 000 F CFA. De A. K. Faye, il recevra un dépôt de 100 000 F. Las de courir derrière son dû, A. K. Faye ira voir le commandant du gendarme qui va rembourser. L. Sow, lui a fait un dépôt de 550 000 F, avec un premier envoi de 300 000 F puis un autre de 250 000 F CFA.
Dans un premier temps, le gendarme explique avoir rencontré un Guinéen à qui il avait rendu service. Ce dernier a formulé des prières pour lui et depuis ce jour, il ne sait pas ce qu’il fait. Ensuite, il dira qu’en tant que soutien de famille, il devait faire face à des dépenses et que son petit frère avait fait un accident à Fatick. Et que sa mère le pressait pour qu’il lui envoie de l’argent.
“Je n’avais pas l’intention de les arnaquer”, s’est défendu le gendarme face aux remontrances du juge Dème.
“Vous êtes sur le point de gâcher votre carrière pour des détails. Tous les hommes de tenue, tu les mets mal à l’aise. C’est sur vous que les gens devraient compter. Ce n’est pas de votre rôle de faire ça”, savonne le juge, qui explique que le commandant de brigade témoigne dans un PV qu’il est coutumier des faits.
“Les hommes de tenue sont très solidaires, mais le commandant de brigade était obligé de vous lâcher, parce qu’il n’en pouvait plus des complaintes”, dit le juge.
À sa suite, le procureur invitera le gendarme à revoir sa copie : “Nous sommes tous des soutiens de famille. En dehors de la peine, tu risques grave.” Les faits étant constants, le maitre des poursuites a requis un an, dont six mois ferme.
B. S. S. sera fixé sur son sort mardi prochain.