C’est un jeune habillé d’une chemise blanche, mais hésitant dans ses propos, qui s’était présenté devant la barre pour se laver à grande eau, de l’accusation de vol d’un ordinateur portable.
F. Guèye qui, dès l’entame, dira à qui veut l’entendre dans la salle, «je ne suis pas coupable de ce qui est dit sur le procès-verbal ; les limiers n’ont pas voulu m’écouter. En plus, il est dit que j’ai été pris dans la chambre, alors que je n’ai même pas franchi la porte de la maison», dixit, l’homme qui s’active dans l’imprimerie.
Cette déclaration de F. Guèye a fondu comme du beurre sous le soleil devant l’avocat de la partie civile : «tu es face à la cour parce qu’ayant dérobé l’ordinateur portable d’autrui. Tu avais déclaré devant les enquêteurs que “la soif a fait que tu es entré dans la maison de M. Sambou pour demander de l’eau”».
Mais ce dernier réfute cette version. Le père de la fille qui a surpris le garçon de 22 ans dira devant la barre : «F. Guèye a vu l’ordinateur à travers la fenêtre entrouverte de la villa». Et M. Sambou poursuit : «les cris de ma fille m’ont alerté ; et lorsque je suis descendu, vous étiez à l’intérieur de la maison dans le salon, et l’ordinateur était dans vos bras. Pour justifier votre présence dans ma maison vous avez soutenu que “le long voyage du Magal de Touba a accentué votre soif, sans doute, d’ordinateur, et que vous croyez être dans la cour de la maison” ; alors que vous étiez dans la salle, l’ordinateur entre les mains».
N’ayant pas prouvé comment l’ordinateur portable s’est retrouvé dans ses mains, alors qu’il essayer de sortir de la maison de M. Sambou, celui qui déclare être employé dans une imprimerie de la place, en l’occurrence F. Guèye, va franchir le portail de Reubeus avec 6 mois d’emprisonnement ferme.