Un pan de mur s’effondre et tue deux fillettes de 2 et 4 ans

19 heures au quartier Dame Seck, Thiaroye Kao à Yeumbeul Sud. Les habitants du populeux quartier vaquent tranquillement à leurs occupations. Les va-et-vient sont intenses. Et pour cause ? La rupture du jeun approche à grands pas, après une longue journée de diète. Mais tout d’un coup, des cris de détresse retentissent dans le quartier. Les populations sont ameutées. Deux enfants sont coincés sous les décombres d’un mur de maison qui a chuté. Le bilan est abominable.

Ndiogou Mboup âgé de 4 ans est morte sur le coup. Sa petite sœur, Awa Ndiaye Mboup, âgée seulement d’un an et demi, a rendu l’âme au cours de son évacuation à l’hôpital. Les deux victimes sont des sœurs. Selon nos informateurs, le mur de la maison qui s’est affaissé était délabré. Il était d’ailleurs en réfection. Il menaçait de tomber depuis belles lurettes. À les en croire toujours, les enfants passaient lorsque le mur est tombé sur eux. Le coup est violent. Ndiogou est mort sur le coup et sa petite sœur, au cours de son évacuation à l’hôpital. Au-delà du mur affaissé, la maison se trouve dans un état de délabrement avancé. Mais malgré cet état, elle est toujours occupée par des locataires. Son propriétaire lui, un certain A. Bâ, n’habite pas sur les lieux. Cependant, les autorités ont prévu une descente dans la maison ce lundi pour voir la position à adopter, car la maison peut s’écrouler à tout moment.

Ce drame remet sur la table des autorités étatiques la lancinante question des maisons délabrées, qui peuvent faire des dégâts à tout moment (comme lui là). Il a plongé cette partie de la commune de Yeumbeul Sud dans la détresse absolue. Les corps des deux enfants sont évacués à l’hôpital pour les besoins de l’autopsie. La police a ouvert une enquête.

NDIOGOU HOMONYME D’UNE DES VICTIMES

«À chaque fois qu’il y’a drame, les gens évoquent la volonté divine, mais il est temps…»

La foi en bandoulière, la famille Mboup s’en remet en Dieu. Mais elle est inconsolable. Le choc est très brutal. «Les enfants étaient partis déposaient des restes de mets. À leur retour, le mur est tombé sur eux. Ils sont tous morts. Ce mur même était en réfection ce matin (Ndlr, hier matin). Mais la réfection n’est pas bien faite. Pourtant, un passant a même alerté le maçon. Mais il ne l’a pas écouté. À chaque fois que l’on enregistre des accidents de ce genre, les gens parlent de volonté de Dieu, certes. Mais il y a aussi l’action de l’homme. Il est temps que cela arrête. Ces enfants sont partis comme ça, sans crier gars. C’est très dur. Elles étaient notre espoir», raconte l’homonyme de Ndiogou Mboup. Les populations invitent les autorités à prendre des mesures ardues sur les maisons qui menacent ruine.

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