Hier, l’inspecteur d’académie de la région de Diourbel, Saïdou Sy, a évoqué l’importance de développer un encadrement beaucoup plus soutenu, et de respecter les planifications au niveau des cellules pédagogiques, dans le but de booster les résultats aux examens. Ainsi, poursuivant dans cette voie, il a fait savoir qu’«un pédagogue ne peut se satisfaire d’un taux de réussite de moins de 50 pour cent».
L’inspecteur a rappelé son insatisfaction sur les résultats des examens du Bac malgré le taux de réussite affiché pour cet examen (39,54%). Selon lui, quelle que soit la nature de l’examen (Bac, Cfee), etc. «si on a des difficultés à dépasser les 50%, un pédagogue, un spécialiste des questions en éducation ne peut pas se satisfaire de ces résultats». Il s’exprimait au cours d’une réunion du comité régional de développement (Crd) sur le bilan de la rentrée scolaire et les perspectives de l’école sénégalaise.
Selon lui, il va falloir «développer l’encadrement de façon beaucoup plus soutenu et respecter les planifications au niveau des cellules en charge de la question et de dérouler des sessions de formation». «Il faudrait surtout exercer le contrôle de proximité, essentiellement sur ce qui se passe au niveau de notre système éducatif».
M. Sy s’est aussi prononcé sur la question des abris provisoires dont on en dénombre plus de 650. Ainsi, il a indiqué que «sur 657 abris provisoires à résorber, 97 sont déjà opérationnels, soit 15% ; et 92 sont en cours de construction, soit 14%». «En dehors du programme zéro abri provisoire, d’autres constructions ont été réalisées dans le moyen secondaire. Il s’agit de trois murs de clôture à Gawane, Touré Mbonde et Mbacké 3 et 2 bâtiments administratifs en cours de construction à Ngascope et Touré Mbonde», d’après l’inspecteur.
Et sur ce point, M. Sy de l’Ia de Diourbel, a reconnu qu’il reste beaucoup à faire, car selon lui, «le nombre d’abris provisoire dans toute la région ne peut pas se régler en un an». En dehors de cette question des abris provisoires, il a invité les collectivités territoriales à travailler, pour les prochaines années, à l’exécution des suggestions issues de l’étude réalisée par l’Ia sur l’impact de l’autoroute Ila Touba vis-à-vis de la carte scolaire, notamment dans le département de Bambey. À cet effet, il a lancé un appel aux collectivités territoriales, à accompagner les écoles surtout élémentaires. M. Sy, avant de terminer, a tenu à plaider en faveur des élèves concernant les difficultés auxquelles ces derniers sont confrontées parce que, à l’en croire, il y a «des élèves qui font parfois entre 3 et 7 km, pour au moins deux jours (mardi et jeudi), et qu’ils travaillent dans l’après-midi». Ainsi, il a demandé qu’ils soient appuyés pour leur permettre de pouvoir se restaurer sur place avec le système des cantines scolaires.
L’inspecteur a aussi évoqué, dans sa conclusion, la situation qui prévaut au Cem de Pikine (Diourbel), situé sur la route de Ndindy. «Ce collège qui abrite 900 élèves a des problèmes d’eau et d’électricité», a-t-il renseigné.