Un “talibé” gruge son marabout de 6 millions FCFA

Mor Beye séjourne actuellement à la citadelle du silence. Placé sous mandat de dépôt le 22 octobre dernier, le commerçant a dissipé les 6 millions FCFA de son marabout Cherif El Walid Aïdara, qui voulait acquérir un véhicule. 

 

Mor Beye ne fait pas partie des disciples qui couvrent leurs marabouts de cadeaux pour avoir leurs bénédictions. Le mis en cause s’est rapproché de son marabout Cherif El Walid Aïdara dans le seul but de l’escroquer. Après lui avoir dit qu’il est importateur de véhicules, il l’a conduit dans un parking situé sur la Vdn. Le religieux visite les lieux et lui dit qu’il n’est pas attiré par ses bolides. Trois jours plus tard, l’escroc qui ne lâche pas prise, lui envoie des photos d’autres voitures. Pour mieux ferrer sa proie qui a jeté son dévolu sur l’une des bagnoles, il lui présente les papiers de sa “société”. Sa victime mord à l’hameçon et lui remet la somme de 6 millions FCFA. Mor Beye lui fait une décharge et promet de livrer le véhicule au plus tard le 24 septembre dernier.

Attrait devant le tribunal des flagrants délits de Dakar hier, le prévenu allègue qu’il n’avait pas l’intention d’escroquer le plaignant. “La voiture était disponible. C’est le propriétaire qui l’a vendue”, a-t-il laissé entendre.

Interpellée, la partie civile explique que son “talibé” lui avait dit que son parking se trouvait aux HLM. C’est son frère qui vend les véhicules qu’il avait photographiés. Et qu’ils devaient les importer depuis le Canada.

Pour Me Omar Gaye, il y a énormément de manœuvres frauduleuses. En ce sens que le prévenu a utilisé le logo et le cachet d’une entreprise qui ne lui appartiennent pas. Pour la réparation du préjudice, la robe noire a réclamé 8 millions FCFA.

A la suite du parquet qui a requis l’application de la loi, la défense a sollicité la clémence. Selon Me Diongue, le frère du prévenu a pris l’engagement de désintéresser la partie civile. Il versera un acompte de 3 millions FCFA, d’ici une semaine. Sur ce, le président du tribunal qui a déclaré le comparant coupable d’escroquerie, a ajourné le prononcé de la peine au 2 novembre prochain. Sur les intérêts civils, il l’a condamné à payer 8 millions FCFA à sa victime.

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