Ce fut une image dégradante lorsque la fille D. Sabaly, 12 ans, a été retrouvée dans un piteux état, avec les mains et les pieds solidement ligotés et abandonnée dans un enclos chez son voisin de quartier nommé I. Maïga. Celui-ci, boulanger, profitait de la déficience mentale de la gamine, l’entraînait en catimini dans sa chambre et abusait d’elle. Il a cependant été démasqué lorsqu’il a séquestré, mardi dernier, chez lui l’adolescente, qui était inconsciente.
La police de Diamaguène Sicap Mbao tient le violeur présumé de la déficiente mentale répondant au nom de D. Sabaly. Il s’agit en effet du nommé I. Maïga, qui exerce le métier de boulanger et habite le même quartier Fass Mbao que la jeune fille qui vit avec ses parents. Qui ne pouvaient jamais se douter que l’adolescente était devenue l’objet sexuel de leur voisin Maïga.
La fille achète des condiments pour le déjeuner, Maïga l’intercepte dans la rue et la viole plusieurs fois
La fille D. Sabaly souffre depuis sa naissance de troubles psychiques et suit un traitement au centre psychiatrique de l’hôpital de Fann à Dakar. Mais, le boulanger Maïga guette parfois la moindre apparition de la gamine dans la rue, l’attire en toute discrétion dans sa chambre et abuse d’elle. Il lui profère ensuite des menaces de mort en cas de dénonciation et la relâche. Mais, mardi dernier, la fille est envoyée auprès de la vendeuse du coin pour acheter des condiments pour le repas de midi. Mais, à peine dans la rue, elle est interceptée par son voisin Maïga, qui l’appâte et se retire avec elle dans sa chambre. Il la viole et la séquestre dans la pièce. Mais, de peur d’éveiller les soupçons du voisinage, il la conduit dans un enclos de la maison, la ligote des mains et des pieds et l’abandonne à l’intérieur.
La famille de la mineure débarque chez Maïga qui dit n’avoir pas vu la fille sans être interpellé
Vu que la fille tarde à rentrer, les membres de la famille, notamment sa mère, se font du mouron et engagent les recherches dans le quartier. Un des enfants approche sa maman et lui indique que sa sœur a été séquestrée par le voisin Maïga. Sans tarder, ils se rendent chez ce dernier et le surprennent dans sa chambre en train de prendre son dîner et de picoler. Mais, à la vue de la famille de la gamine, le boulanger panique, bondit de son lit et lâche : «qu’y a-t-il ? Je n’ai pas vu D. Sabaly». Il répète ça à plusieurs reprises sans être interpellé et roule de gros yeux terrifiés.
La fille séquestrée de 13h à 21h et retrouvée dans un piteux état, le gynécologue enfonce Maïga
Les parents de la fille s’étonnent du comportement suspect de leur voisin de quartier et le pressent de questions. D’autres, doutant de sa bonne foi, fouillent les coins et recoins de la concession et tombent des nues lorsqu’ils retrouvent l’adolescente dans un piteux état et allongée au sol dans un enclos. Celle-ci était inconsciente et avait les mains et les pieds solidement ligotés. Elle est vite secourue par ses parents, qui l’embarquent à bord d’un véhicule et l’acheminent dare-dare au centre hospitalier de Pikine. Le médecin gynécologue conclut à des signes de défloration récente.
La gamine : «il m’invitait très souvent chez lui et me forçait à coucher avec lui»
Outrée, la mère de la demoiselle débarque au nouveau commissariat de police de Diamaguène Sicap Mbao et dépose une lettre-plainte pour détournement de mineure, séquestration et viol contre I. Maïga. Interrogée, la victime, élève, confirme les faits et soutient avoir connu le mis en cause dans le quartier. «Il m’invitait très souvent dans sa chambre et me forçait tout le temps à coucher avec lui», a soutenu la fille.
La version tirée par les cheveux du présumé violeur
Interpellé, le boulanger I. Maïga a nié les faits sans convaincre et indique toutefois que la fille s’est rendue chez lui à trois reprises sur sa demande. «La fille était souvent accompagnée par sa copine lorsqu’elle venait chez moi», se défend le mis en cause. Qui réfute la thèse de la séquestration. Il a été placé en garde à vue et déféré au parquet de Pikine/Guédiawaye pour détournement et viol.