viol, pédophilie et détournement de mineure : Mouhamed Diop fixé sur son sort le 27 mai

Jugé par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Thiès, pour viol, pédophilie et détournement de mineure, après avoir été inculpé le 19 février 2021, faits prévus et punis par les articles 320, 320 bis et 348 du Code pénal, Mouhamed Diop, âgé de 52 ans, né à Thiès, fils de Mandaw et de Mariama Ba, maçon, domicilié au quartier Grand Standing à Thiès, divorcé et père de deux enfants, non recensé pour le service militaire et se disant jamais condamné, sera fixé sur son sort le 27 mai prochain.

 

Le 13 février 2021, la dame Mame Diouf avait conduit, auprès des éléments du poste de Police des Parcelles As­sainies de Thiès, le nommé Mouhamed Diop, lui reprochant d’avoir séquestré et agressé physiquement sa fille Dado Faye, mineure âgée de six ans. Devant les enquêteurs, la plaignante soutenait que dans la journée du 12 février 2021, la victime Dado Faye était rentrée de l’école en pleurs, ses habits déchirés et maculés de sang. C’est ainsi, dit-elle, qu’elle a jugé nécessaire de l’accompagner pour qu’elle lui indique l’endroit où les faits s’étaient passés. Arrivées sur les lieux, elle avait, dit-elle, appréhendé, avec l’aide des voisins, un homme qu’ils avaient aperçu dans le bâtiment. D’ailleurs, l’une des personnes qui l’accompagnaient, avait affirmé que sa fille avait subi la même chose.

Selon le rapport médical, en date du 16/02/2021, établi par Dr Souleymane Mahamat, gynécologue obstétricien à l’Hôpital régional de Thiès, la victime Dado Faye n’avait pas perdu son hymen. Auditionnée en présence de sa mère, elle confirmera avoir été agressée par l’inculpé Mouhamed Diop. Elle expliquait que ce dernier l’avait interpellée alors qu’elle cherchait des noix de cajou et l’avait conduite de force dans un bâtiment en construction, en la prenant par le cou. Aussi, faisait-elle remarquer, qu’arrivés sur les lieux, Mouhamed Diop avait déchiré ses habits, notamment son maillot de bain et, dans sa résistance, lui avait donné un coup au visage, lui cassant ainsi une dent et la blessant à la bouche. Toutefois, elle réussira à s’enfuir pour rentrer à la maison, d’où sa grand-mère l’avait immédiatement conduite à l’hôpital.

Entendue à son tour, elle aussi, Bousso Thiam déclare que sa fille Ndèye Fatou Zahra Tounkara, âgée de 4 ans, avait été victime de viol de la part du mis en cause. Elle indique que les faits, qui remontent au 16 juin 2019, s’étaient déroulés dans un bâtiment situé à une cinquantaine de mètres de son domicile. Aussi d’expliquer que le jour des faits, sa fille était sortie pour se rendre à la boutique. Mais ayant trop duré, elle partira à sa recherche sans la retrouver. Et c’est sur le chemin du retour qu’elle dut apercevoir une voisine en train de la ramener à la maison. Et dès les premiers constats, elle avait, dit-elle, compris que sa fille avait été violée. Elle rappelle qu’elle lui avait raconté qu’un individu l’avait trouvée devant la boutique et l’avait conduite dans ce bâtiment. Elle informait avoir amené Ndèye Fatou Zahra Tounkara à l’Hôpital régional de Thiès, où elle avait subi une opération chirurgicale.

Aussi de souligner que le jour des faits, elle avait aperçu le mis en cause roder aux alentours de la maison, mais il avait disparu à l’arrivée des gendarmes qui étaient venus l’interpeller. Mouhamed Diop, le mis en cause, a nié les faits qui lui sont reprochés, tout en admettant que la fille Dado Faye l’avait désigné comme étant l’auteur de son agression. Il a contesté être l’auteur du viol commis sur la fille Ndèye Fatou Zahra Tounkara, âgée de 4 ans. Il estime qu’il n’était pas un déficient mental, mais précise qu’il lui arrivait d’avoir des troubles psychiques momentanés.

Devant le magistrat instructeur, la fille Ndèye Fatou Zahra Tounkara, en présence de sa mère Bousso Thiam, avait déclaré que le jour où elle avait été victime de viol, son bourreau portait un tee-shirt noir, un pantalon noir et des chaussures militaires noires. Aussi d’indiquer que ce dernier lui avait promis de lui offrir de l’argent pour ensuite la conduire dans un bâtiment inachevé où il l’avait étranglée, avait enlevé ses deux dents puis violée. La victime précisait qu’elle n’avait pas pu reconnaitre son ravisseur qui avait couvert son visage d’un foulard noir.

Le procureur de la République a disqualifié les faits de tentative de viol et pédophilie sur la mineure de six ans Dado Faye, en violence et voie de faits. Il a requis une peine de 6 mois d’emprisonnement contre le prévenu. L’affaire a été renvoyée au 27 mai 2024.

Avec LQ

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